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nonton film my lecturer my husband season 2 full movie. La collégiale Saint Vulfran • Parvis Saint-Vulfran Ce joyau de la cité est un remarquable exemple du style gothique flamboyant. Construite à partir de 1488, seules la façade et la nef furent achevées en 1537. Il faudra attendre le début des années 1660 pour voir l’érection du chœur dans un style plus simple que le reste de l’édifice. Admirez les deux tours culminants à près de cinquante-six mètres, la façade élégante, les porches ornés de sculptures remarquables… A l’intérieur, la hauteur sous la nef est impressionnante elle culmine à trente-trois mètres. L’effet est saisissant, d’autant plus que les piles ne sont pas garnies de chapiteaux qui accrocheraient le regard. Du sol aux clefs de voutes, le visiteur suit les lignes pures de la pierre de taille dont les nervures sculptées s’épanouissent en entrelacs au niveau de la voûte. Gravement endommagée lors des bombardements aériens du 20 mai 1940, la collégiale a été depuis en grande partie restaurée. Les projets continuent toujours en 2012, le tableau de Charles Gleyre, Saint-Jean sur l’île de Patmos, a été raccroché après une importante restauration financée en partie par les Amis de Saint-Vulfran » et par les Amis du Musée Boucher-de-Perthes ». 2013, verra d’autres chantiers se concrétiser comme la restauration et la mise en valeur du buste reliquaire de saint-Vulfran. La collégiale est classée au titre des Monuments historiques sur la liste de 1840. Le Beffroi et le Musée Boucher-de-Perthes • 24, rue Gontier Patin Érigé au cours du XIIIème siècle, le beffroi d’Abbeville, l’un des plus anciens de France, est inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 2005. Symbole des libertés communales d’Abbeville, il témoigne fièrement du pouvoir communal acquit avec la Charte reçue en 1187 du comte de Ponthieu. Cette Charte, toujours conservée, est l’élément fondateur de la naissance de la ville d’Abbeville. Avec la trésorerie qui y est accolée, le beffroi abrite aujourd’hui une partie du musée Boucher-de-Perthes, du nom d’un grand préhistorien et collectionneur abbevillois du XIXème siècle. On peut y admirer un ensemble de peintures, de sculptures, d’objets d’art, allant du XVe au XIXe siècle, ainsi qu'une importante collection archéologique et d’histoire naturelle dont des oiseaux de la Baie de Somme. Le beffroi et la salle de la trésorerie sont inscrits au titre des Monuments historiques par arrêté du 18 mai 1926. Informations pratiques Visite guidée gratuite chaque premier dimanche du mois à 16h00 Visite guidée sur rendez-vous à partir de 5 personnes Tarif 1 euro, gratuit pour les moins de 18 ans Tél. 03 22 24 08 49 Courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Le Théâtre municipal • Boulevard Vauban Construit au début du XXe siècle, le nouveau théâtre municipal remplaçait celui de la rue Millevoye jugé alors trop exigu et vétuste. Avec le démantèlement des fortifications, depuis la fin du XIXe s, Abbeville gagne en superficie constructible. De nouveaux boulevards sont alors créés sur l’emplacement des anciennes fortifications c’est le cas du boulevard Vauban. Sur l’un des bastions, face à la rue Millevoye, la municipalité décide d’établir ce nouvel équipement culturel. Le gros œuvre est terminé en 1914 mais jamais inauguré à cause des évènements politiques qui secouent l’Europe. Toutefois, le bâtiment servira pendant la durée de la Première Guerre mondiale comme salle de spectacle destinée notamment aux soldats britanniques qui sont stationnés dans cette ville d’arrière front. La première grande représentation d’après guerre fut donnée en octobre 1919 avec au programme La Traviata. Protégé au titre des Monuments historiques par arrêté du 23 juillet 2003, le théâtre d’Abbeville possède l’une des rares salles à l’italienne du nord de la France. L’église du Saint-Sépulcre et les vitraux d'Alfred Manessier • Place Saint-Sépulcre La tradition veut que, sur cet emplacement, Godefroy de Bouillon réunit ses troupes avant de partir pour la première croisade au début du XIe siècle. A la suite de cet évènement, et pour commémorer ce départ vers la Terre sainte, une première église fut érigée. Remplacée au XVe siècle par une construction en pierre, dans le style gothique alors en vogue, l’église du Saint-Sépulcre fut considérablement agrandie et remaniée au cours de la seconde partie du XIXe siècle. Touchée, elle aussi, par les bombardements de mai 1940, l’ensemble des verrières explosèrent. Garnies de vitres blanches, l’édifice attendit les années 1980 pour se voir paré d’un spectaculaire ensemble de vitraux dessinés, à la demande du Ministère de la Culture, par l’artiste peintre Alfred Manessier. Alfred Manessier, enfant du pays, qui avait peur de cette église durant son enfance lui a finalement offert, comme un expiatoire, un voyage spirituel non figuratif inspiré des couleurs et de son amour pour la Baie de Somme. C’est plus de trois cent mètres carrés de verrières qu’il imagine et voit réaliser grâce au talent des maîtres – verriers. Ces vitraux contemporains n’en font pour autant pas oubliés le passé de cette église qui conserve de beaux éléments mobiliers datant notamment des grands travaux du XIXe siècle. l'église est classée au titre des Monuments historiques par arrêté du 11 octobre 1907. Hôtel et jardin d’Émonville • 26, place Clemenceau A l'origine propriété du prieuré Saint-Pierre, le site est racheté au début du XIXe siècle par une riche famille abbevilloise, les Foucques d'Émonville, qui lui laissera son nom. Pierre Paul Arthur d'Émonville 1809 – 1880 décide de remanier entièrement bâtiments et terrains pour en faire un hôtel particulier 1861 entouré d'un jardin à l'anglaise remarquable. L'hôtel est imaginé et construit par le célèbre architecte Hector Martin Lefuel architecte du Louvre de Napoléon III, qui réinterprète les codes de la Renaissance. Des serres et une orangerie agrémente le jardin, M. d'Émonville collectionne les arbres remarquables et possède alors une somptueuses collections de camélias. Arthur d'Émonville et son épouse n'ayant pas de descendants, la propriété est vendue à la Ville, qui est fait un musée communal Le Musée d'Abbeville et du Ponthieu. Le jardin est ouvert au public et les communs accueillent la bibliothèque municipale actuelle École des beaux-arts. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les services de la municipalité s'installent dans l'hôtel d'Émonville après la destruction de l'hôtel-de-ville par les bombardements de mai 1940. Ce n'est en 1965, que l'hôtel devient la bibliothèque municipale. Aujourd’hui le Service des Archives municipales et celui du Patrimoine se sont également installés dans l'hôtel de M. d'Émonville. Le Carmel • 34 - 36 rue des Capucins Niché au cœur d’Abbeville, l’ancien Carmel, devenu Maison du Patrimoine, s’ouvre désormais aux visiteurs. Derrière la lourde porte cochère du 36 rue des Capucins, le monastère des carmélites a conservé son aspect tel que l’on laissé les religieuses à leur départ en 1998. Présentes sur cette propriété depuis 1821, elles rénovèrent le vieux couvent des frères capucins qui était devenu une maison particulière pendant la période révolutionnaire et ce jusqu’au rachat par les carmélites du monastère de Jésus Maria. De grands murs de sept mètres cinquante de haut furent dressés tout autour du vaste terrain de plus d’un hectare et demi pour appliquer la Règle de cet Ordre religieux cloîtré. Des portes hermétiques et diverses grilles marquent également cette démarcation entre le monde séculier et le monde cloîtré réservé exclusivement aux carmélites. Elles vivent presque en autarcie, se nourrissant des nombreux fruits et légumes produits dans le potager et le verger qui occupe une très large place des jardins. La ville d’Abbeville se porta acquéreur de l’ensemble immobilier, au départ de la communauté, pour le convertir en lieu culturel. Depuis, de nombreux concerts et expositions s’y tiennent tout au long des saisons culturelles, sans oublier les visites commentées des espaces historiques. Haut lieu patrimonial, Le Carmel-Maison du Patrimoineest destiné à accueillir en ses murs le futur Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine dans le cadre de la candidature d’Abbeville au label Pays d’art et d’histoire ». La Porte des Ursulines • Chaussée du Bois Seuls subsistent le portail de la chapelle et une partie des façades du cloître de pur style Louis XIII. Les plans de ces bâtiments religieux avaient été dressés semble t-il par la Mère supérieure en personne. École renommée, tenue par des sœurs ursulines, l’établissement devint après la Révolution française un haras. La chapelle sert alors de magasin de fourrages. A la fin du XIXe siècle, les bâtiments redeviennent un établissement scolaire sous le nom d’École Saint-Stanislas. Après la loi de séparation de l’Église et de l’État, en 1905, Saint-Stanislas ferme ses portes et les bâtiments restèrent inoccupés jusqu'à la Première Guerre mondiale. Puis, de 1914 à 1923, l'ensemble sert de caserne. En 1924, l’édifice accueille un établissement scolaire pour jeunes filles le collège Jules-Ferry. Enfin en 1939, les autorités militaires réquisitionnent les locaux. Le 20 mai 1940 l’édifice, l’un des plus beaux exemples de l’architecture du XVIIe siècle à Abbeville, est détruit par les bombes incendiaires. Il n’en reste aujourd’hui que les façades de deux ailes et celle de la chapelle. devient Jules Ferry jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale. Ce monument connaît aujourd'hui une deuxième jeunesse à partir de photographies et documents anciens, les parties manquantes ou abîmées de la façade de la chapelle ont pu être remplacées. Environ 1200 briques ont été nécessaires à ce lourd et minutieux travail. Un système d’éclairage remarquable a été mis en place afin de mettre en relief la Porte des Ursulines ». Les bâtiments claustraux et la chapelle du couvent des Ursulines sont inscrits aux Monuments historiques par arrêté du 18 mai 1926. L’Église Saint-Gilles • Rue Saint-Gilles L’église fut bâtie entre 1485 et 1528, sur les restes d’un premier édifice du XVe siècle. D'originel, il ne reste aujourd'hui que le portail central. Dès sa fondation, l'édifice est fragile et menace de s'effondrer à plusieurs reprises. Mais ce sont des évènements historiques qui auront raison de lui, comme lors de la Révolution française. A cette époque, l’église est fermée au culte, et sert de magasin de fourrages. Très dégradée, elle est intégralement restaurée par l'abbé Martin à partir de 1860, dans un style néogothique alors très en vogue. La paroisse n’est pas très riche mais le quartier est celui de nombreuses familles nobles qui habitent dans les hôtels particuliers qui se situent le long de la chaussée Saint-Gilles. Ces familles vont considérablement aider l’abbé Martin en contribuant par leurs dons à la nouvelle décoration de l’église. A terme, l’édifice est une sorte de bonbonnière dont les murs intérieurs sont recouverts de décors peints dont seuls subsistent aujourd’hui quelques rares fragments. En effet, les bombardements de mai 1940 détruisent en très grande partie l’église. Elle est reconstruite dans un style épuré résolument contemporain à l’intérieur. Seules les façades extérieures ont pu être conservées en partie. L’église fut rendue au culte en mars 1967. La riche ornementation de sa façade occidentale date du XVe siècle et s’inscrit parfaitement dans le style gothique flamboyant. La statue de Saint Gilles, et de la biche qui l’accompagnait dans son ermitage, occupe le trumeau du porche principal. Sculptée au XIXe siècle, elle intègre ainsi l’iconographie du portail qui relate la vie du saint grâce à l’archivolte historiée du tympan ensemble des ornements qui forment la partie supérieure du portail. A ce portail principal en répond un second, à droite, dont l’aspect se rapproche du premier. Il est dédié cette fois à la Vierge et présente également une riche ornementation d’entrelacs de pierre. Sur la gauche, l’église est flanquée d'une haute tour d'une vingtaine de mètres. Jusqu’en 1940, ce clocher possédait une toiture d’ardoise formée d’un dôme surmonté d’une flèche. L'église est inscrite au titre des Monuments historiques par arrêté du 4 mars 1926. Le Château de Bagatelle • 131-133 route de Paris Ce n’est rien, c’est une bagatelle ! » se serait exclamé le riche et puissant sieur Josse van Robais. Cette “folie” maison dans les feuilles caractéristique de l'architecture sous le règne de Louis XV fut édifiée dans les années 1750-1760. Manufacturiers renommés, les van Robais étaient arrivés à Abbeville au début du règne de Louis XIV pour y établir, à la demande du Roi et de son ministre Colbert, une manufacture de draps fins. Cette manufacture devint l’une des plus grandes du pays, faisant travailler plusieurs centaines d’ouvriers et bénéficiant de nombreux privilèges accordés par le pouvoir royal comme celui du monopole de la production sur la région d’Abbeville ou celui de pouvoir exercer la religion protestante pour les van Robais et leurs ouvriers hollandais dans un pays profondément catholique. À Bagatelle, la famille van Robais reçoit les rendez-vous professionnels importants et se détend dans le vaste parc. Les différents salons témoignent encore de la manière de vivre des familles aristocratiques au XVIIIe siècle. Au château de Bagatelle et à la Manufacture dite des Rames, il faut ajouter la Maison Neuve qui est le nouvel hôtel particulier de la famille. Cet important hôtel existe toujours partiellement au 22 – 24 rue Lesueur actuelle résidence Baron Édouard de Morgan. Le château est inscrit au titre des Monuments historiques par arrêté du 18 mai 1926. Les jardins à la française et le parc le sont également par arrêté du 26 novembre 1946. La Gare • place de la gare Au milieu du XIXe siècle, un débat contradictoire est engagé entre la Compagnie du Chemin de Fer du Nord, la municipalité et la chambre de commerce d’Abbeville concernant l’emplacement de la gare définitive. Finalement, c’est un emplacement à l’extrémité de la rue Saint-Jean des Près qui est choisi. Les travaux débutent en 1855. On ouvre une issue dans le rempart et on construit des ponts sur le canal de transit et le fossé des fortifications. En 1862, les travaux de construction de la station définitive d’Abbeville s’achèvent. De construction légère en brique et en bois, pour répondre aux exigences stratégiques de l’autorité militaire, le bâtiment surmonté d’un clocheton, est flanqué de deux pavillons l’un d’eux a été détruit depuis. Sa silhouette évoque l’architecture balnéaire en vogue sur la côte picarde sur laquelle se développe à ce moment là les premières stations touristiques comme Le Crotoy ou Mers-les-Bains. En 1912, la façade du bâtiment est avancée, les pignons refaits et le clocheton déplacé. La gare traverse les deux grandes guerres sans dommage. La gare est inscrite au titre des Monuments historiques par arrêté du 28 décembre 1984. Les Bains-Douches • 20, rue Jules Magnier Les Bains-douches d'Abbeville furent construits entre 1909 et 1910 sur les plans des architectes Greux et Marchant. Ils s'inscrivent dans le courant hygiéniste alors en vogue. La Caisse d’Épargne d'Abbeville œuvre ainsi dans le domaine social en construisant, à l'emplacement de l'ancien quartier de cavalerie Saint Joseph, cet établissement moderne qui resta en activité jusque dans la seconde moitié du XXe siècle. La façade est ornée d'un fronton animé par des mascarons et des éléments d'inspiration végétale. Les sculptures sont l'œuvre de l'artiste amiénois Louis Leclabart à qui Abbeville doit également le groupe sculpté des Patrouilleurs, monument aux morts de 1914-1918, situé place du Général de Gaulle. A l'intérieur, les vitraux notamment sont de style Art Nouveau dont certain sont signés par le maître verrier Laigle, un autre artiste amiénois. Conservé intact depuis sa fermeture, l'établissement possède un charme fou. En 2006, le bâtiment est racheté par un commerçant abbevillois. Celui-ci vient de le restaurer en collaboration avec un autre commerçant qui y a installé son salon de coiffure atypique où les baignoires, les cabines de douches et d'autres éléments d'origine ont trouvé leur place. Aux visiteurs, rappelez-vous que cet immeuble est une propriété privée. Toutefois, avec un sourire l'équipe du salon vous accueillera avec plaisir pour découvrir ce lieu hors du commun. Autres visites Le centre-ville et ses richesses On passe devant sans y faire attention et pourtant, plusieurs maisons du XVIe siècle et autres bâtiments méritent le détour et font partie intégrante du patrimoine abbevillois. Abbeville a bénéficié dans les années d’après-guerre d’un nouveau plan d’urbanisme. Les ruines de mai 1940 laissent place à de nombreux bâtiments en brique, pierre et béton. Au dessus d’un rez-de-chaussée de commerces, plusieurs niveaux d’appartements modernes voient le jour. Des cours et places émaillent le centre-ville en référence à l’ancien plan de la Ville. Cette architecture de la seconde Reconstruction est aujourd’hui reconnu comme un élément patrimonial important de la Ville. Plusieurs hôtels particuliers remarquables, boutiques anciennes, places et édifices religieux notamment sont à découvrir seul ou en compagnie d’un guide. Bonne découverte !
Afin de lutter contre la prolifération des rats sur Abbeville, une entreprise distribuera gratuitement des sachets de rodonticide aux habitants chaque mercredi de juin. Par Yann Defacque Publié le 29 Mai 22 à 738 Des sachets de rodonticide seront distribués gratuitement dans chaque rue de la ville. ©Le Journal d’AbbevilleComme les années précédentes, la ville dAbbeville Somme lance une vaste campagne de dératisation. Une campagne qui se déroule en deux temps. Un premier traitement a été effectué par l’entreprise Véolia en novembre 2021 avec des dépôts de rodonticides dans tout le réseau d’assainissement de la seconde étape, de plus grande ampleur, à l’échelon de la population, se déroulera du 1er au 29 juin. L’entreprise Valmi spécialisée dans la dératisation, missionnée par la municipalité, effectuera la distribution de sachets de rodonticide avec une fiche d’utilisation et de sécurité du distribution se fera uniquement le mercredi via un véhicule identifiable muni d’un haut-parleur pour prévenir de son véhicule muni d’un haut-parleurLe véhicule sillonnera l’ensemble des quartiers avec à son bord des spécialistes qui seront à la disposition des habitants. Les employés de la société spécialisée distribueront ainsi gratuitement les appâts en donnant des conseils quant à l’utilisation du personnes qui ne pourraient pas récupérer leur sachet le jour de la distribution pourront se rendre au centre technique municipal unité d’achat et d’approvisionnement situé rive droite de la Somme où les agents ont un stock à ville rappelle que des appâts raticides sont mis gratuitement à la disposition des habitants tout au long de l’ 1er juinVidéos en ce moment sur ActuSecteur Chaussée d’Hocquet Chemin du Halage, impasse à l’Ombrage, impasse du Coq Héru, Bourg du Vimeu, chemin du Halage, rue Saint-Paul, rue des Rames, rue de la Terrasse, rue des Drapiers, allée du Parc, rue Louandre, allée des Foulons, cité de l’Arsenal, rue des Saintes Maries, impasse Berquin, Petite rue St. Jacques, bourg du Vimeu, Rue Ledien, rue Pierre Brossolette, rue Ringois, rue Pongerville, rue aux Mulets, rue du Moulin Richebourg, avenue du Boulevard de la République Rue de la Gare, rue Jean Jaurès, chaussée Marcadé, rue Canteraine, rue de la Sautine, rue Pados, rue aux Pareurs, rue Mellan, rue Babos, rue d’Avignon, rue Dauphiné, rue du Bas Mesnil, rue du Haut Mesnil, rue de la Briolerie, rue Rouvroy Route des Polonais, rue de l’Eglise, rue de Mautort, chemin de Sur-Somme à laviers, rue Nestor Letellier, voyeul Saint-Jean, marais Saint Paul, chemin des jardiniers, ancien chemin de 8 juinSecteur Menchecourt Rue de la Cressonnière, rue de la sucrerie, ruelle d’en bas, rue Gaston Dufresne, rue du Verger, rue du Bocquet, rue Laurent Traullé, rue Victor Commont, chemin du marais de Menchecourt, rue du haut, cavée Bizet, rue Henri Sellier, résidence des Argillières, rue des Moulins de Menchecourt, rue des Argillières, rue du 128ème rue du 20 mai 1940, rue Nau, Côte de la Thuisson Grande rue de Thuison, petite rue de Thuison, rue basse de la Bouvaque, rue des Chartreux, rue Georges Deray, route de Drucat, rue du Novion, rue du Lieutenant Caron, rue de l’Ermitage, chemin de bas à l’Heure, rue Ernest Prarond, impasse des joncs, impasse des Iris, impasse des Salicornes, avenue de la Chapelle, rue des Vignes, rue du Boulevard Voltaire Route de Rouen, rue Henri Picquet, route de Neufchâtel, chemin du Pâtis, cité Saint, faubourg des Planches, chemin des Courses, rue du Marais Malicorne, rue du Hangar, rue de la 15 juinSecteur de la Caserne Rue de la Caserne, place du Pont des Prés, Rue Crépin, rue du Prayel, chemin des Canotiers, rue Hecquet, rue Firmin de Touvoyon, rue Sanson, rue des Nattiers, rue à Borel, ruelle d’Ailly, rue Rochester, Avenue du Rivage, impasse d’enfer, impasse Saint Saulve, impasse Sainte Marie, impasse du Voyeul, Rue de la Tannerie, rue du Lillier, rue Saint Gilles, rue des Trois Fillettes, rue du Pont à Plicourt, rue du Pont de Boulogne, Place Jacques Becq, rue de l’Isle, rue de Saint Gilles Impasse Roucoult, rue du Valvret, rue du Petit Marais, rue du Grand Marais, rue de la Plume, rue de l’Abreuvoir, impasse Collier, rue de la Maye, route de Paris, rue de l’Epousée, rue Charles Soleil Levant Place du Soleil Levant, rue des Cytises, rue du Soleil Levant, rue des Pommiers, rue des Pruniers, rue des Erables, rue des Acacias, rue des Cerisiers, rue du Chaufour, impasse du Chaufour, impasse Paul Duclercq, rue des Aubépines, rue des Bouleaux, Résidence Orphée », rue du Château d’eau, rue Leday, rue Aristide Briand, rue de la cité Leday, rue Jean Macé, rue Philéas 22 juinSecteur ZAC Rue Thermidor, rue Fructidor, rue Germinal, rue des Tilleuls, rue des Peupliers, rue des Platanes, avenue du Président Robert Schuman, rue Ventôse, rue d’Alsace, rue de Lorraine, rue Jean Moulin, rue de Champagne, rue d’Ile de France, rue de Normandie, rue de Picardie, rue d’Artois, impasse d’Artois, impasse de Bretagne, rue de 200 logements » Avenue du Président Léon Blum, rue Estienne d’Orves, rue Henri Dunant, rue Georges Cantin, rue 3ème et XIX régiments, rue du Moulin Quignon, rue du 128ème régiment d’infanterie, rue du Champs de Mars, petite rue du Champs de Mars, cité des Cheminots, chemin des 29 juinCentre-ville Rue des Rapporteurs, rue des Poulies, rue François de Poilly, rue Chasserats, rue Sainte Catherine, rue du Chevalier de la Barre, Petite rue Notre Dame, rue des Grandes Ecoles, Moulin du Roy, rue Lesueur, rue des Teinturiers, rue des Poulies, rue de l’Eauette, rue Alfred François, rue Jean de Ponthieu, rue des Capucins, rue des Carmes, rue Saint-Vulfran, Chaussée du bois, place Clemenceau, rue Boucher-de-Perthes, rue des Lingers, rue des Minimes, rue Josse Van Robais, rue Millevoye, rue Dumont, rue du Maréchal Foch, place des Jacobins, rue hôtel-Dieu, rue du pont d’Amour, boulevard Vauban, avenue du champ de foire, place de la article vous a été utile ? 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Résumés Ruiné par l’aviation allemande le 20 mai 1940, l’hôtel de ville d’Abbeville fut l’objet, de 1943 à 1957, de projets de reconstruction auxquels participèrent notamment les architectes et urbanistes Jacques et Pierre Gréber ainsi que Clément Tambuté. Le nouvel édifice, dont la paternité reste complexe, est constitué d’un bâtiment administratif relié par une galerie à un beffroi contemporain, symbole de la continuité historique du pouvoir communal. Organisée en octobre 1960 par Max Lejeune, édile d’Abbeville et figure politique picarde des Trente Glorieuses, l’inauguration de la nouvelle maison communale fut l’occasion de célébrer la renaissance d’une ville martyre. Abbeville Town Hall was destroyed on 20 May 1940 by German aviation. From 1943 to 1957, several reconstruction projects were put forward by architects and city planners including Jacques and Pierre Gréber and Clément Tambuté. The new building whose paternity remains complex is an office building connected by a gallery to a contemporary belfry, the symbol of the historical continuity of communal power. The building was inaugurated in October 1960 by Max Lejeune, who was then mayor of Abbeville and an important local political figure during the post-war boom years. This event was also the opportunity to celebrate the rebirth of a martyred city. Haut de page Entrées d’index Mots-clés Hauts-de-France, Picardie, Ponthieu, Abbeville, beffroi, Seconde Guerre mondiale, Seconde Reconstruction, Jacques Gréber, Pierre Gréber, Jacques Rousselot, Paul Tournon, Clément Tambuté, Maurice Lafon, Max Lejeune, hôtel de ville, mairie, architecture administrative Keywords Hauts-de-France, Picardie, Ponthieu, Abbeville, belfry, Second World War, Second Reconstruction, Jacques Gréber, Pierre Gréber, Jacques Rousselot, Paul Tournon, Clément Tambuté, Maurice Lafon, Max Lejeune, Town Hall, City Hall, office buildingHaut de page Texte intégral 1 - Elle fut au xiiie siècle le quatrième port de France. Voir BEN REDJEB, Tahar. Abbeville ». Re ... 2 - En 1665, les privilèges accordés par Jean-Baptiste Colbert 1619-1683 permirent la création de l ... 1Ancienne capitale du comté du Ponthieu, cité maritime1 et manufacturière2, Abbeville a toujours tenu une place particulière dans la Picardie. 2Seconde ville du département de la Somme, implantée aux confins de l’embouchure du fleuve, la cité subit, au cours du xxe siècle, les ravages des deux conflits mondiaux. Si les bombardements de la Grande Guerre furent localisés, le 20 mai 1940, la Luftwaffe déversa cinq mille bombes, anéantissant la quasi-totalité du centre-ville ancien et ruinant l’hôtel de ville ainsi que son beffroi pluriséculaire, symbole du pouvoir communal. S’ensuivit alors une longue et complexe période de reconstruction, durant laquelle l’édification du siège du pouvoir communal tint une place prépondérante fig. 1. Figure 1 Le centre reconstruit depuis le beffroi ancien, à l’arrière-plan à gauche le nouvel hôtel de ville et son beffroi, à droite l’église paroissiale Saint-Vulfran. Phot. Marie-Laure Monnehay-Vulliet, 2017. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. 3 - Nous tenons à remercier Hélène Hochart, directrice des bibliothèques, Marie-Noé Hue, responsable ... 3Après une description de l’ancien édifice détruit par l’aviation allemande, il s’agit ainsi de comprendre – grâce à l’étude de sources bien souvent fragmentaires3 – l’histoire de sa résurrection, véritable imbroglio auquel participèrent six architectes – Jacques et Pierre Gréber, Jacques Rousselot, Paul Tournon, Clément Tambuté et Maurice Lafon. Après une analyse de son édification et de ses grands principes constructifs et architecturaux, il est enfin nécessaire d’appréhender la symbolique de cet édifice, un palais communal qui incarna autant la renaissance d’une cité martyre que l’action de son édile, Max Lejeune. 4 - Une synthèse de cette monographie est parue en octobre 2017 dans Max Lejeune 1909-1995 carrière ... 5 - Jusqu’aux recherches menées dans le cadre de l’étude d’Inventaire de l’ancienne capitale du Ponth ... 4Cet article, qui constitue une monographie inédite de l’hôtel de ville abbevillois4 fig. 2, s’inscrit dans le cadre d’une enquête d’inventaire portant sur l’ensemble du patrimoine architectural de la ville. Conduite conjointement par le service Patrimoine de la Ville d’Abbeville et le service de l’Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Hauts-de-France, cette étude d’inventaire ambitionne de comprendre l’histoire de la cité à travers une approche spatiale et une analyse urbanistique. L’une des thématiques définies dans ce cadre porte sur les destructions massives survenues pendant les conflits du xxe siècle, qui engendrèrent une transformation radicale du tissu urbain abbevillois, laquelle n’a été jusqu’ici que peu étudiée5. Figure 2 Le nouvel hôtel de ville, carte postale semi-moderne, 1959-1960 coll. Romain Zechser. Repro. Léo Noyer-Duplaix. © R. Zechser. La maison communale et son beffroi, un symbole ruiné 6 - Ce document est conservé aux archives communales d’Abbeville AA1 ; il s’agit d’un chirographe e ... 5Au xiie siècle, dans le contexte du mouvement des libertés communales, la population d’Abbeville réclama au comte de Ponthieu, son seigneur, la jouissance de sa liberté et de ses droits civils. Le 9 juin 1184, Jean de Ponthieu octroya aux Abbevillois une charte communale6 fig. 3 ratifiant les privilèges et libertés déjà vendus à la commune par Guillaume Talvas, son aïeul, en 1130. Figure 3 Charte communale d’Abbeville de 1184, fac-similé AC Abbeville, AA 1. © Ville d’Abbeville. 7 - Lors du diagnostic préventif de fouilles réalisé en 2011 par les archéologues de l’INRAP, dirigés ... 6Les bourgeois d’Abbeville décidèrent alors de faire construire un édifice afin de symboliser leur récent affranchissement un premier beffroi fut érigé sur la place du Marché-au-blé, en plein cœur de la cité. Au début du xiiie siècle, un nouveau beffroi fut édifié à quelques rues de là, une solide tour de grès de 30 mètres de haut et de 10 de large. Il avait l’allure d’un donjon seigneurial et rivalisait ainsi avec le château comtal et les très nombreux clochers des églises paroissiales et des couvents de la ville. Au sommet du beffroi fut placée, au début du xviiie siècle, une silhouette de cavalier à cheval représentant le comte de Ponthieu. Sous la Révolution, elle fut déposée et remplacée par un bonnet phrygien, auquel quelques années plus tard un aigle fut substitué7. 8 - Le beffroi d’Abbeville est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2003 avec 22 autres b ... 7Autour de ce beffroi, symbole du pouvoir communal, l’un des plus anciens de France conservé8, furent édifiés un ensemble de bâtiments fig. 4 qui abritèrent les édiles locaux puis les services administratifs de la mairie jusqu’en mai 1940. Figure 4 Abbeville, cour de l’hôtel de ville et beffroi, héliogravure, 1904 BM Abbeville, fonds Macqueron AB T 016. © Ville d’Abbeville. 8À la différence du beffroi, les divers bâtiments qui constituaient l’hôtel de ville connurent nombre de transformations. En 1732, toute la façade sur rue, qui fermait la cour intérieure, fut refaite en pierre blanche et elle conserva, à peu de choses près, cet aspect jusqu’en 1940. Seule une petite tourelle d’angle en échauguette, à l’extrémité ouest de cette façade, demeurait comme vestige de ce qu’avait été ce bâtiment sous Henri III fig. 5. Figure 5 Façade sur rue de l’hôtel de ville d’après nature, aquarelle, par Oswald Macqueron, 29 septembre 1851 BM Abbeville, fonds Macqueron AB T 070. © Ville d’Abbeville. 9 - Les armes d’Abbeville sont d’azur à trois bandes d’or à la bordure de gueules ; chef fleurdelis ... 10 - DELIGNIÈRES, Émile et MACQUERON, Henri. La Picardie historique et monumentale. T. III, Arrondisse ... 11 - La salle de la trésorerie abritait jusqu’en 1940 une partie des archives communales ; c’est aujou ... 9En pénétrant dans la cour intérieure rectangulaire que formaient les différents bâtiments, l’œil était attiré par la haute silhouette du beffroi qui se situait dans l’angle nord-est, à l’opposé du porche d’entrée. Dans le prolongement de l’aile est, deux bâtiments distincts fermaient la cour. Jouxtant immédiatement le beffroi, une nouvelle trésorerie avait été bâtie en 1467-1468. De plan rectangulaire, en pierre blanche, à toit en terrasse ceinturé par une corniche en saillie, ce petit bâtiment s’ouvrait en façade par une large porte en anse de panier, ornée fig. 6 par une large accolade au centre de laquelle se trouvaient les armes de la Ville9. Au-dessus de la porte prenait place une large baie à croisée de pierre garnie de son ancien grillage à forte saillie dont les assemblages sont ornés de petites armoiries gravées dans le fer, dans lesquelles on reconnaît les armes du Ponthieu, souvent répétées, et d’autres qu’il est impossible d’identifier10 ». Cette fenêtre était garnie de vitraux réalisés entre 1476 et 1477, aujourd’hui disparus, dont l’un représentait les armes du roi de France et l’autre celles du dauphin. En 1887, un bas-relief en bronze, d’Emmanuel Fontaine 1856-1935, fut apposé au-dessus de la porte de l’escalier. Il commémorait le courage d’Enguerrand Ringois, un abbevillois qui refusa de prêter serment au roi d’Angleterre Édouard III. À l’intérieur, la trésorerie se composait d’un passage cocher au rez-de-chaussée desservant le jardin situé à l’arrière de l’hôtel de ville. Au premier étage se trouvait une salle voûtée en croisée d’ogives dont l’un des murs était occupé par une large cheminée11. Figure 6 Abbeville, l’entrée du beffroi, carte postale ancienne, après 1905 coll. Romain Zechser. Repro. Léo Noyer-Duplaix. © R. Zechser. 12 - JÉSUS-MARIA, Ignace-Joseph de le R. P. [Jacques Sanson]. L’Histoire ecclésiastique de la ville ... 13 - Le garde-corps en fer forgé d’époque Louis XV qui ornait ce balcon fut conservé puis intégré dans ... 10De l’autre côté du beffroi, formant le fond de la cour, se trouvait l’aile contenant les principales salles de l’hôtel de ville. En 174712, l’ensemble de la galerie et de la façade de l’aile principale fit place à une façade plus classique. L’ancienne galerie ne fut pas reconstruite et sa superficie fut intégrée dans les espaces du premier étage, ce qui augmenta l’espace intérieur du bâtiment. La nouvelle façade ne fut ornée que sur son avant-corps central. Sur le fronton dominant la porte-fenêtre du premier étage figuraient les armes de France surmontées par un soleil. Au cours des années 1790, Auguste, un sculpteur abbevillois, orna les panneaux fig. 7 encadrant la porte-fenêtre centrale de bas-reliefs composés de faisceaux d’armes et cuirasses, casques et pans d’étoffe, le tout soutenu par un nœud double. Un balcon en fer forgé rappelait la fonction de tribune de l’ancienne galerie13. Figure 7 Hôtel de ville d’Abbeville, façade sur cour détail, phototype, vers 1910 BM Abbeville, fonds Macqueron 1 FI 19/9. © Ville d’Abbeville. 14 - SARGNON, Gérard. Département de la Somme, ville d’Abbeville, hôtel de ville détruit », septembr ... 11Les deux bâtiments reliant à l’est et à l’ouest la trésorerie et la grande chambre à l’aile sur la rue étaient respectivement en briques et en pans de bois sur soubassement de grès à remplissage de briques. Celui de l’ouest, en retour d’équerre, sembla avoir fait l’objet de travaux en 1939 ainsi que les divers espaces intérieurs, complètement réaménagés en 1938-193914. 15 - Ibid. 12La disposition intérieure et les décors fig. 8 sont connus grâce à un rapport de l’architecte abbevillois Gérard Sargnon15. Rédigé en 1952, il décrivait précisément l’hôtel de ville avant son anéantissement en mai 1940, et servit à évaluer les dommages de guerre subis par l’édifice et dont le versement permit à la municipalité de reconstruire une nouvelle maison communale. Figure 8 Décor du xviiie siècle d’un salon supposé de l’hôtel de ville, photographie, 1918 ministère de la Culture et de la Communication ; base Mémoire APDU000471. © Ministère de la Culture/Médiathèque de l’architecture et du patrimoine. 13Différents bureaux de l’administration occupaient alors les bâtiments sur rue et dans les ailes latérales. On comptait également un logement de concierge sur deux niveaux dans l’aile est et sur le bâtiment donnant sur la rue. 14L’aile occupant le fond nord de la cour était composée d’espaces de réception au premier étage – le rez-de-chaussée conservant les anciens cachots. L’escalier monumental de marbre à rampe en fer forgé d’époque Louis XV conduisait à trois pièces en enfilade ; la première était une grande salle centrale pavée de marbre noir et blanc en damier, ses murs étaient recouverts de boiseries et de tentures de velours de soie, un grand lustre en bronze et pampilles de cristal occupait le centre de la pièce. 15Deux portes en chêne donnaient accès à la salle des mariages et à celle des commissions. La première salle était parquetée en chêne à panneaux décoratifs. Les murs étaient entièrement couverts de boiseries de chêne peint à décor de fausses colonnes et cannelures. Un élément central rond en vitrail sous lanterneau éclairait cette salle. Une grande cheminée de marbre blanc, surmontée d’un vaste miroir, complétait le décor de cette pièce dont tous les chants des moulures étaient dorés à la feuille. 16De l’autre côté de la salle centrale, la salle des commissions était traitée plus sobrement – parquet de chêne en point de Hongrie et lambris de même essence sur toute la hauteur. 16 - Ces communes sont situées au sud-ouest d’Abbeville. 17 - L’inauguration de l’hôtel de ville le dimanche 9 octobre sera aussi la Fête de la Renaissance d ... 17De ces bâtiments et décors pluriséculaires, rien ou presque ne résista au terrible incendie qui suivit les bombardements de la Luftwaffe du 20 mai 1940 fig. 9 vers 9h débouchèrent des coteaux boisés de Mareuil, de Villers et de Bray16, une escadrille d’une trentaine d’avions, qui volant à basse altitude, déversèrent en quelques minutes, des tonnes d’engins explosifs et incendiaires allumant dans tous les quartiers, particulièrement dans le centre, de nombreux incendies17 ». Figure 9 L’hôtel de ville après les bombardements du 20 mai 1940, photographies avant et après déblaiement BM Abbeville, fonds Macqueron ABU/309. © Ville d’Abbeville. 18Vers 10 heures, les premières bombes atteignirent la cour de l’hôtel de ville. Lecocq, alors chef des travaux, livra son témoignage dans Le Courrier picard 18 - Ibid. À l’exception du beffroi et de l’aile droite, tout le reste de l’Hôtel de Ville n’était plus qu’un amas de décombres. Bientôt les foyers d’incendie se propagèrent gagnant les camions d’archives dans la cour de la mairie. […] À 20 h, les premières troupes allemandes faisaient leur apparition à Abbeville et stationnaient sur la place Clemenceau ….18 19Au lendemain du 20 mai 1940, l’hôtel de ville et son beffroi, symbole médiéval des libertés communales autour duquel s’organisaient les grands événements de la vie publique, étaient ruinés. L’imbroglio des architectes 19 - Issu d’une dynastie de céramistes installés dans la région de Beauvais voir CARTIER, Jean. L’A ... 20 - Sur le travail de Jacques Gréber à Abbeville, voir FINDINIER, Benjamin. Aménager, étendre, reco ... 21 - Délibération du conseil municipal d’Abbeville, 9 décembre 1942 AC Abbeville, fonds du secrétaria ... 22 - GRÉBER, Jacques. Projet d’aménagement et de reconstruction de la ville d’Abbeville Somme, mémoi ... 20La destruction du centre ancien le 20 mai 1940 conduisit à un premier projet de reconstruction, dont la responsabilité échut à l’architecte et urbaniste Jacques-Henri-Auguste Gréber 1882-196219. Déjà auteur – en application de la loi Cornudet du 14 mars 1919 – du plan d’aménagement d’embellissement et d’extension PAEE d’Abbeville en 1932, Gréber fut chargé de travailler sur un plan de reconstruction et d’aménagement de la ville dès 194020. Soumis à une enquête publique réglementaire du 25 novembre au 5 décembre 194221, le projet fig. 10, qui présentait un renouvellement complet du plan de circulation, amalgamait style Beaux-Arts et régionalisme. Gréber proposa en outre de conserver, au centre de la composition, la place de l’Amiral-Courbet et d’y placer, sur sa face est, le nouvel hôtel de ville. L’urbaniste précisa en effet que le nouveau tracé des voies ne permettait pas la reconstruction, sur son emplacement, de l’hôtel de ville, dont le programme ne pourrait d’ailleurs être satisfait qu’en y consacrant un terrain plus étendu et plus disponible22 ». Figure 10 Jacques Gréber, plan d’aménagement et de reconstruction d’Abbeville, état superposé, photographie du tirage, [1942] AC Abbeville, fonds de la Seconde Guerre mondiale, 4 H 76. Repro. Léo Noyer-Duplaix. © Ville d’Abbeville. 23 - Note reconstruction de l’Hôtel de ville » du directeur des travaux d’Abbeville, 14 avril 1950 ... 24 - Lettre de l’ingénieur en chef des Ponts et Chaussées au maire d’Abbeville, 18 mars 1943 AC Abbev ... 25 - Lettre manuscrite de Jacques Gréber au maire d’Abbeville, 2 septembre 1943 AC Abbeville, fonds d ... 26 - Lettre manuscrite de Jacques Gréber au maire d’Abbeville, 23 mars 1943 AC Abbeville, fonds du se ... 21Début 1943, la municipalité, dirigée par Jean Mennesson 1880-1961 depuis le 10 octobre 1942, demanda au commissaire général à la Reconstruction de confier à Jacques Gréber la conception et l’exécution du bâtiment23. La même année, l’ingénieur en chef des Ponts et Chaussées rappela dans un courrier adressé au maire que le commissaire prescrivait que lorsque le montant des travaux dépasse 15 millions – ce qui est le cas – l’architecte désigné doit s’adjoindre un architecte prisonnier de guerre choisi sur une liste dressée par le Commissariat24 ». Jacques Gréber choisit alors, en mars 1943, un camarade de son fils », Jacques Rousselot25. En septembre 1943, Gréber demanda au maire de bien vouloir inclure dans l’agrément spécial des architectes chargés de l’hôtel de ville d’Abbeville, le nom de mon fils Pierre à côté du mien et de celui de M. Rousselot, actuellement captif en Allemagne », en précisant que Rousselot était entièrement d’accord, car il connaît particulièrement mon fils, qui fut lauréat de concours d’architecture à Orléans26 ». Le projet de reconstruction de l’administration communale élaboré sous l’Occupation fut donc officiellement confié à Jacques Rousselot et Jacques et Pierre Gréber 1912-1993. 27 - FINDINIER, Benjamin. Art. cit., p. 643. 28 - GRÉBER, Jacques. Projet cité, p. 19. 22Le premier projet plaçait l’hôtel de ville au cœur d’Abbeville, sur une parcelle rectangulaire de 80 sur 45 mètres. De par son ampleur, il donnait le diapason de la composition générale27 » fig. 11. Sa façade sur la place de l’Amiral-Courbet présentait une galerie couverte qui constituait, pour Jacques Gréber, une sorte de prolongement abrité de la place elle-même, afin de conserver à cette partie de la place toute sa vie, et même lui apporter un intérêt nouveau28 ». Figure 11 Détail de la maquette du projet de reconstruction et d’aménagement de Jacques Gréber, échelle 1/250, photographie Musée Boucher-de-Perthes d’Abbeville, BdP Phot. Aimé Béguin. © Ville d’Abbeville. 29 - Place de l’Amiral-Courbet vue des tours de la collégiale Saint-Vulfran, circa 1943 BM Abbeville, ... 30 - Projet d’aménagement et de reconstruction de la ville d’Abbeville. Jacques Gréber urbaniste, éche ... 31 - Note non signée qui porte sur le projet d’hôtel de ville de Gréber, vers 1943 AC Abbeville, fond ... 23Surmontant cette façade principale, un beffroi contemporain venait rappeler le beffroi de l’ancien hôtel de ville, situé non loin. Sur une vue cavalière fig. 12 ainsi que sur des élévations de façades de la place datées de 194329, le beffroi, décentré au nord, apparaissait en saillie sur la façade où un balcon venait rappeler celui du bâtiment xviiie qui formait le fond de la cour de l’ancien édifice communal. La maquette du projet de reconstruction, datant probablement elle aussi de 194330, présentait quant à elle un beffroi modifié d’une hauteur inférieure. À l’arrière, l’édifice s’organisait autour de deux cours, la première étant ouverte et la seconde fermée. Une note anonyme, probablement de 1943, permet de comprendre quels étaient les espaces intérieurs de cet édifice résolument régionaliste31. Il comprenait cinq escaliers d’importance » qui donnaient accès au premier étage qui abritait, entre autres, une vaste salle des fêtes avec loges d’artistes, une salle des mariages que l’auteur de la note trouvait manifestement trop grande », deux salons qui s’harmonisent avec la salle des mariages » mais dont l’auteur n’imaginait pas, ni dans le présent, ni dans l’avenir, l’utilisation », et le cabinet du maire. Le second étage devait accueillir, notamment, un logement de 200 m² environ, prévu pour le Secrétaire général ». Vaste édifice donc, qui apparaissait démesuré eu égard à la taille de la ville et à sa ruine. Figure 12 Place de l’Amiral-Courbet vue des tours de la collégiale Saint-Vulfran, tirage, vers 1943 BM Abbeville, fonds Macqueron 1 FI 16. © Ville d’Abbeville. 32 - VOLDMAN, Danièle. La Reconstruction des villes françaises de 1940 à 1954. Histoire d’une politiqu ... 33 - Mémoire résumant les différentes phases de l’opération », 19 août 1955 AC Abbeville, fonds du ... 34 - Comme le montre Danièle Voldman op. cit., ni le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanism ... 35 - Après une formation à l’École des beaux-arts de Paris, Paul Tournon obtint le second grand prix d ... 36 - Délibération de la délégation communale du 20 février 1945 AC Abbeville, fonds du secrétariat gé ... 37 - Mémoire résumant les différentes phases de l’opération », 19 août 1955 AC Abbeville, fonds du ... 38 - Ibid. 24Le 3 septembre 1944, Abbeville fut libérée et l’administration communale des années d’Occupation démissionna. À la Libération, chaque ville sinistrée devait désigner un urbaniste en chef et un architecte en chef, les activités du second étant logiquement soumises au projet général établi par le premier32 ». Jacques Gréber fut confirmé à son poste d’urbaniste et son plan approuvé par arrêté interministériel du 11 janvier 194633, la ville se situant ainsi, du point de vue de l’urbanisme et de l’architecture, dans une certaine continuité34. Paul Tournon 1881-1964 fut nommé architecte en chef pour la zone d’Amiens et d’Abbeville35. Le 20 février 1945, Maurice Marlière demanda à la délégation municipale issue de la Résistance qu’il dirigeait de confirmer Jacques Gréber – sans mentionner son fils ni Jacques Rousselot – comme architecte de la reconstruction de l’hôtel de ville36. En 1947, Jacques Gréber présenta à la Ville un avant-projet de reconstruction de l’édifice – dont il ne subsiste aucune trace – signé de son seul nom mais qui ne fut pas retenu par la municipalité37. Jacques Rousselot ne fut pas associé au projet, ayant perdu son agrément pour le département de la Somme et ayant été affecté dans le Pas-de-Calais en 194638. Pierre Gréber intervint quant à lui à nouveau dans le projet au début des années 1950. 39 - Abbeville, Hôtel de Ville ». La Construction moderne, 1962, no4, p. 27. 25L’Administration communale ne donna pas suite à l’avant-projet de 1947, sûrement en raison des coûts engendrés par un édifice de cette ampleur, mais également car la reconstruction de la ville devait pour ses édiles être centripète, c’est-à-dire procédant de manière concentrique, les travaux débutant du pourtour du centre-ville pour progresser vers la place centrale, l’hôtel de ville en constituant l’achèvement par un scrupule qui les honore, les magistrats municipaux, avaient tenu, en effet, à assurer le relogement de tous les administrés avant d’appliquer des crédits à la reconstruction des édifices publics39 ». 40 - Note reconstruction de l’Hôtel de ville » du directeur des travaux d’Abbeville, 14 avril 1950 ... 26Le 22 novembre 1947, peu après les municipales et l’élection de Max Lejeune 1909-1995 comme maire, le conseil municipal décida, sur préconisation de Paul Tournon, de réduire d’un tiers la surface de l’hôtel de ville, engendrant son isolement complet – l’édifice fut alors bordé par trois rues et une place – et permettant ainsi l’affectation de parcelles nécessaires aux sinistrés de la rue Alfred-Cendré40. Dans une vue cavalière de la ville datée de décembre 1950 fig. 13 et certainement réalisée par P. Gence, directeur des travaux de la municipalité, l’hôtel de ville se trouva alors considérablement réduit, composé de quatre bâtiments qui s’organisaient autour d’une cour, et d’un beffroi prenant place à l’angle nord-ouest. Figure 13 Reconstruction du centre d’Abbeville, projet municipal, tirage, décembre 1950 BM Abbeville, fonds Macqueron 1 FI 4. © Ville d’Abbeville. 27Le 8 mai 1948, le président de la République Vincent Auriol, accompagné de René Coty, ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme, vint poser la première pierre de la reconstruction de la ville fig. 14. Figure 14 Vincent Auriol, président de la République, posant la première pierre de la reconstruction d’Abbeville sur le parvis de la collégiale Saint-Vulfran, photographie, 8 mai 1948 AC Abbeville, fonds Max Lejeune, non coté. © Ville d’Abbeville. 41 - LEJEUNE, Max. Abbeville, de 1947 à 1953. Abbeville Imp. Lafosse, 1953, p. 7. 28Mais en 1950, la reconstruction d’Abbeville piétinait. Le chantier de la périphérie de la ville, où les travaux étaient gérés par la municipalité, avançait plus vite que celui du centre-ville, qui constituait une zone MRU » ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme. Lejeune reconnut avoir buté sur les lenteurs du remembrement et les calculs approximatifs des droits à dommage41 ». La colère des sinistrés s’accrut, comme en témoigna le compte-rendu de la Commission départementale de la Reconstruction du 7 janvier 1950 42 - Compte-rendu de Commission départementale de la Reconstruction de la Somme, 7 janvier 1950, 156e ... M. le Délégué fait remarquer qu’il n’a pas été possible à Abbeville, comme on le fait à Amiens, d’adjuger par îlots massifs. Il déplore l’état d’esprit extrêmement difficile qui règne à Abbeville, notamment en face des problèmes du remembrement. Les commerçants, en effet, refusent d’une façon formelle d’accepter une réduction dans la largeur de leur façade et préfèrent construire un nombre d’étages inférieur à celui prévu par le plan d’aménagement. Il est bien certain cependant qu’on ne peut construire la place de l’amiral Courbet avec de simples rez-de-chaussée comme dans un village42. 43 - Compte rendu de la commission départementale de la Reconstruction de la Somme, 21 octobre 1950, 1 ... 44 - Compte rendu de la commission départementale de la Reconstruction de la Somme, 23 septembre 1950, ... 29Le plan Gréber, sûrement trop monumental pour une telle ville, fut tenu pour responsable. Les difficultés provenaient de ses voies démesurément larges [qui] éventrent la cité qui a perdu le caractère de bourg important qu’elle avait avant guerre » et de ses pentes de toitures imposées » qui entraînaient à des dépenses nettement excessives43 ». La place Saint-Vulfran fig. 15 concentra les critiques, accusée de n’avoir aucune forme puisqu’il y arrive 6 voies extrêmement larges44 ». Figure 15 Vue de la place Saint-Vulfran, dessin, par Petit, 8 décembre 1948. BM Abbeville, fonds Macqueron 1 F 3. © Ville d’Abbeville. 30La commission départementale de la Reconstruction du 23 septembre 1950 témoigna de la désapprobation que suscitait le plan Gréber … les raisons valables de mécontentement à Abbeville naissent à l’occasion des opérations de remembrement et tiennent essentiellement aux dispositions du plan d’aménagement. M. le Délégué Général regrette profondément de n’avoir pu faire connaître dès qu’il est arrivé à la tête de la Délégation, ses sentiments vis à vis du plan d’aménagement établi par M. Gréber. 45 - Ibid. Le plan d’aménagement d’Abbeville comporte ces angles rentrants extrêmement aigus, des malformations et contribue à l’éventration de la ville par des voies trop larges. Il arrive à empêcher la reconstruction rationnelle d’Abbeville45. 46 - La visite de M. Claudius-Petit et l’appel de M. Max Lejeune aux sinistrés ». Le Courrier picard... 47 - La carrière de l’architecte Clément Tambuté n’est renseignée que par des sources fragmentaires. L ... 48 - M. Claudius Petit, ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme, a présenté aux personnalité ... 49 - BINOT, Jean-Marc. Max Lejeune l’irréductible. T. I, L’Enfant chéri du socialisme picard 1909-19 ... 50 - Comme le souligne Danièle Voldman op. cit., la seconde reconstruction s’effectua dans un cadre ... 31Eugène Claudius-Petit, ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme, se rendit à Abbeville le 6 novembre 1950 et fut surpris de voir tant de masses de maçonnerie, d’ornements et de frontons en béton », ne s’avouant pas étonné d’apprendre qu’un tel cubage de matériaux avait occasionné de sérieuses difficultés financières46 ». Afin de remanier le plan Gréber, le ministre désigna Clément Tambuté 1905-1992, architecte que la littérature ignore, malgré des réalisations d’ampleur telles que la Cité des 4 000, édifiée avec Henry Delacroix 1907-1974 à La Courneuve Seine-Saint-Denis47. Le 29 janvier 1951, le ministre revint à Abbeville afin de présenter le plan Tambuté, adopté par le conseil municipal la nuit suivante en séance extraordinaire48. Comme le souligne l’historien Jean-Marc Binot, l’offre de Claudius-Petit s’apparente plus à un ultimatum et Abbeville n’a pas d’autre choix que d’accepter », un refus signifiant l’annulation des subventions promises, ce que la municipalité ne peut accepter49 ». L’autoritarisme exercé par le pouvoir central caractérisa la Seconde Reconstruction qui, prenant le contre-pied de la première, s’inscrivit dans la tradition d’un centralisme bureaucratique50. 51 - Architecte en chef des Bâtiment civils et Palais nationaux, Maurice Lafon eut une carrière riche ... 52 - Compte rendu de la commission départementale de la Reconstruction de la Somme, non daté, probable ... 53 - Ibid. 32La nomination de Clément Tambuté entraîna le départ de l’architecte en chef Paul Tournon qui fut remplacé par Maurice Lafon51. Le plan Tambuté fig. 16 fut d’abord un plan d’adaptation car il dut tenir compte des réseaux et les immeubles déjà construits ou en travaux. Afin de sauvegarder ces derniers, l’architecte créa à l’intérieur des îlots des espaces publics piétonniers52. Tambuté mit également fin à l’éventration » de la place Saint-Vulfran en l’enserrant d’immeubles, tandis que la place de l’Amiral-Courbet se transforma de carrefour qu’elle était de l’ancien plan, en véritable place comportant points de repos plantés d’arbres, arrêts d’autobus et Mail fort agréable53 ». Figure 16 Clément Tambuté, plan masse du centre reconstruit Extrait de Abbeville, plan masse du centre de la ville. Clément Tambuté, architecte ». Techniques et Architecture, 1951, n°5-6, n. p.. Repro. Léo Noyer-Duplaix. © Ville d’Abbeville. 54 - Compte rendu de la commission départementale de la Reconstruction de la Somme, 21 octobre 1950, 1 ... 33La place de l’Amiral-Courbet remaniée, le projet d’hôtel de ville de Gréber ne pouvait s’y inscrire sans être modifié. Et ce fut Clément Tambuté qui eut la charge d’étudier en volume » les propositions du futur hôtel de ville54 ». L’architecte fut ainsi à l’origine non seulement de l’emplacement, mais aussi de la forme actuelle de l’édifice déplacé sur la face sud de la place de l’Amiral-Courbet – que l’on dénomma par la suite Grande place » puis place de l’hôtel-de-ville », aujourd’hui place Max-Lejeune », la statue de l’Amiral ayant été déplacée –, dominant la composition par son ampleur comme par ses couleurs et matériaux, et doté d’un beffroi hors œuvre. 55 - Lettre de Pierre Dalloz à Max Lejeune, 28 octobre 1953 AC Abbeville, fonds du secrétariat généra ... 34Le 28 octobre 1953, Pierre Dalloz 1900-1992, directeur de l’Architecture au MRU, indiqua à Max Lejeune que le moment est venu d’envisager sérieusement la reconstruction de votre mairie, dans la forme qui est prévue » car les Abbevillois seraient heureux d’en finir avec la boue des chantiers, surtout au centre de leur cité55 ». La municipalité procéda alors à un choix consensuel étonnant, nommant Clément Tambuté, Jacques et Pierre Gréber architectes de l’édifice, tandis que Maurice Lafon était chargé de concevoir les façades. Dans ses mémoires, Pierre Dalloz commenta cette nomination œcuménique 56 - DALLOZ, Pierre. Mémoires de l’ombre. Paris Éd. du Linteau, 2012, p. 83. Le maire, M. Max Lejeune était, Dieu merci, resté neutre » pendant la reconstruction de sa cité. Mû, sur le tard, par l’une de ces bonnes intentions mi-carpe, mi-lapin, qui fleurissent dans l’esprit de tant d’hommes politiques pour faire collaborer en bonne entente anciens » et modernes », il eut le projet de confier la reconstruction de sa nouvelle mairie à Greber et à Tambuté. Tambuté sagement se récusa. Je constatais une fois de plus l’impossibilité de tenir jusqu’au bout une volonté d’architecture. Au Havre, à Royan, ailleurs encore, il fallut à la fin se résigner à un apport non désiré ; à Abbeville aussi56. 57 - Lettre de Clément Tambuté à Max Lejeune, 26 novembre 1953 AC Abbeville, fonds du secrétariat gén ... 35La mésentente et les divergences entre les architectes finirent par provoquer le retrait de Tambuté et Lafon, les Gréber prenant seuls en charge l’exécution de l’édifice. Pourtant, lorsque Tambuté apprit que sa nomination faisait suite à l’intervention personnelle » de Max Lejeune auprès de Jacques Gréber, il manifesta au maire son enthousiasme57. Les premières propositions de Tambuté ne trouvèrent toutefois pas un écho favorable auprès des services de la Ville 58 - Note non signée adressée au maire, 21 novembre 1952 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, ... M. Tambuté a exposé son point de vue sur la conception du projet. Il est certain que ses idées sont loin d’être en harmonie avec notre plan isolement du cabinet du maire dans un beffroi séparé du corps principal – inutilisation du rez-de-chaussée ou création de boutiques d’expositions – bureau à l’étage avec hall sur 2 étages de hauteur, etc.. Il est évident que l’artiste concevra une œuvre d’architecture à effets. Cela n’a, hélas ! rien de commun avec la pratique et l’économie en construction, aussi bien qu’en exploitation58. 59 - Lettre manuscrite de Clément Tambuté au ministre de la Reconstruction, 13 novembre 1955 AC Abbev ... 60 - Lettre de Max Lejeune à Maurice Lafon, 8 août 1955 AC Abbeville, fonds secrétariat général, non ... 61 - Ibid. 36Le 13 novembre 1955, Tambuté envoya sa démission au maire, motivée par le désir de rester indépendant » à l’égard de ses confrères59. Max Lejeune avait pourtant enregistré avec satisfaction » son accord avec M. Gréber sur le projet de reconstruction » et ne pensait pas que le problème des façades soulèverait de grosses difficultés ». La question délicate des façades de l’hôtel de ville fut en effet au cœur des débats, le projet présenté par Maurice Lafon ayant été rejeté par la municipalité, en raison notamment de la réduction de la hauteur totale de la masse principale au-dessous même de celle des îlots voisins » qui allait contre le parti architectural qui préconisait l’implantation d’un édifice dominant les immeubles alentour60. Dans sa lettre de refus du projet de Lafon, Max Lejeune précisa que lors de l’examen du projet des dispositions intérieures, M. Gréber avait ajouté des esquisses de façades en rapport avec les nécessités d’éclairement des locaux » et qu’il avait été convenu que les dessins de ces façades seraient l’objet d’une mise au point en accord avec vous et M. Tambuté61 ». Maurice Lafon lui rétorqua alors Je m’incline bien volontiers devant la légitimité de votre goût ou de votre choix. Je me permets seulement de vous préciser que l’esquisse initiale, œuvre intégrale de Messieurs Gréber, vous a été soumise sans que j’ai été préalablement consulté. L’amabilité de mes confrères les a conduits prématurément à joindre ma signature à la leur. N’apportant pas l’esprit de cette étude, je ne puis qu’en décliner la paternité, même partielle. 62 - Lettre de Maurice Lafon à Max Lejeune, 6 septembre 1955 AC Abbeville, fonds du secrétariat génér ... Vous comprendrez aisément que, dans ces conditions, je renonce au rôle que je devais jouer dans cette opération62. 63 - Les avant-projets de 1955 sont conservés par les AC d’Abbeville dans le fonds des services techni ... 37Ainsi, de ce quadrinôme composé de Jacques et Pierre Gréber, Clément Tambuté et Maurice Lafon, il est difficile – faute de sources – de comprendre quelle fut la part exacte de chacun dans la conception de l’hôtel de ville. Les avant-projets de 195563 – qui diffèrent peu des plans définitifs de 1957 – furent signés uniquement par Jacques et Pierre Gréber, seuls architectes qui, sur le temps long de la reconstruction, furent sans discontinuer associés au projet. La réduction de la superficie de l’édifice serait en revanche due à Paul Tournon, tandis que sa nouvelle implantation, son nouveau plan masse ainsi que ses volumes extérieurs ont été attribués à Clément Tambuté. L’implication réelle de Jacques Rousselot est inconnue mais peu probable, celle de Maurice Lafon reste difficilement discernable. 64 - Note non signée adressée au maire, 21 novembre 1953 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, ... 65 - Ces plans sont conservés aux Archives nationales F/21/6573. 66 - Reconstruction de l’Hôtel-de-Ville, programme du projet », service des travaux d’Abbeville, 5 j ... 38Complexifiant encore l’histoire de la conception, et par extension, la paternité de l’édifice, le service des travaux de la Ville élabora un programme qui se voulait assez précis pour ne pas avoir de surprise64 », et qui prit la forme d’un programme graphique » constitué de deux plans de niveaux extrêmement détaillés65. De ce programme très dirigiste naquirent des principes qui conditionnèrent le parti de l’édifice qui devait en premier lieu s’intégrer dans le plan Tambuté. Ainsi, l’hôtel de ville serait plus élevé que les immeubles alentour et trancherait avec leur tonalité rouge, le beffroi ne devant toutefois pas dépasser en hauteur les tours de la collégiale Saint-Vulfran. S’agissant des espaces intérieurs, l’édifice offrirait des guichets d’accès facile » au 3e bureau » – celui réunissant l’état civil, les pensions, les affaires militaires ou encore les élections –, enclaverait » le centre municipal d’hygiène dans l’édifice tout en restant totalement indépendant ; le premier étage serait réservé aux bureaux recevant peu de public ; il serait inclus un logement de gardien pour surveiller les allées et venues ; les bureaux de travail seraient orientés le long des façades ouest et sud, le moins possible à l’est et aucun au nord », les bureaux des adjoints relativement moins occupés » pouvant être placés à l’est et les salles de réception au nord ; enfin, il devait offrir des possibilités de réceptions et donner un ton de suffisante distinction à ces réceptions66 ». Un palais communal 67 - Un article du Courrier picard Petites nouvelles avant le jour j de l’inauguration de l’Hôtel d ... 68 - Arrêté du 6 août 1957 du secrétariat d’État à la Reconstruction et au Logement AC Abbeville, fon ... 69 - Abbeville, le nouvel Hôtel de ville ». Le Courrier picard, 18 avril 1958. 39À partir de 1955, le projet de reconstruction de l’hôtel de ville se précisa, Jacques et Pierre Gréber en étant désormais les seuls architectes. Cependant, les problèmes financiers en retardèrent le début d’exécution, la municipalité ne pouvant assurer son édification grâce aux seuls dommages de guerre. Malgré l’affectation de droits à dommages d’autres édifices communaux sinistrés, moins de la moitié des coûts de construction était disponible. Plutôt que jouer sur l’impôt, Max Lejeune souscrivit alors à un emprunt et demanda une subvention au ministère de l’Intérieur67. En août 1957, l’équilibre financier fut finalement approuvé et le 6 août 1957 le permis accordé68. Pourtant, le chantier fut l’objet de plaisanteries de la part de la population comme le souligna la presse locale Il y a peu de temps, nombre d’Abbevillois tenaient le projet pour une galéjade “L’hôtel de ville, disaient-ils en s’esclaffant, c’est pour plus tard. Beaucoup plus tard. Lorsque les finances permettront d’acheter la première pierre...”69 ». Quelques semaines plus tard, le chantier du nouvel hôtel de ville débutait. 70 - Un élégant campanile va bientôt venir coiffer le beffroi ». Le Courrier picard, 21 octobre 1959 40Le 10 mai 1958, les premières palissades furent posées, les terrassements débutant en août. De nombreuses difficultés apparurent alors, la présence des vestiges de l’église Saint-Georges, détruite lors de la Révolution, retardant l’avancement des travaux, puis l’eau les ralentissant considérablement. Abbeville étant bâtie sur des terrains marécageux et traversée par des cours d’eau, et l’été 1958 ayant connu des pluies importantes, établir les fondations de l’édifice fut une opération particulièrement délicate70. 71 - Ibid. 72 - Abbeville, Hôtel de Ville ». La Construction moderne. Art. cit., p. 27. 41En 1959, le chantier s’accéléra fig. 17. Le premier-œuvre du volume principal – composé de béton armé pour la structure et les planchers et d’un remplissage en parpaings de ciment pour les murs de façades – s’éleva à bon train, tandis que la construction parallèle du beffroi fut qualifiée par la presse de tour de force technique qui permit un avancement extrêmement rapide de la construction71 ». La rapidité d’exécution du beffroi – tout en béton – était due à l’utilisation du coffrage glissant ou grippant – une technique habituellement utilisée pour des bâtiments cylindriques peu armés et sans ouvertures comme les châteaux d’eau ou les silos – qui permit une élévation en continu. Le 12 juillet 1960 eut lieu la réception provisoire des travaux, moins de trois mois plus tard l’inauguration de l’édifice, et en avril 1961, son achèvement complet72. Figure 17 Construction de l’hôtel de ville, photographies, mai-juillet 1959 AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. © Ville d’Abbeville. 42Pour répondre au cahier des charges établi par la maîtrise d’ouvrage, les architectes créèrent deux volumes distincts le bâtiment principal, vaste rectangle composé d’un rez-de-chaussée et de deux étages de 48,20 mètres de long pour 23,50 mètres de large – 14 mètres sous corniche –, et le nouveau beffroi de la ville, de 10 étages et culminant à 36,20 mètres – 48 mètres à la pointe du paratonnerre fig. 18. Figure 18 Maquette de l’hôtel de ville, photographie, s. d. AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. © Ville d’Abbeville. 43L’ensemble du bâtiment principal est composé d’un niveau en infrastructure et de trois niveaux en superstructure. La nature marécageuse du terrain obligea les architectes à prévoir deux stations de pompes de relevage afin de permettre l’utilisation du niveau de sous-sol. Il fallut construire deux cuvelages étanches pour installer, notamment, le système de chauffage de l’édifice. 44La façade principale fig. 19 se situe au nord et s’ouvre sur l’ancienne place de l’Amiral-Courbet. Elle se distingue du reste du bâtiment par la présence d’un péristyle offrant un espace abrité de plain-pied de 4,5 mètres de haut sous lequel étaient installées les vitrines d’affichage. Un parvis précède cette façade dont une partie du pavage, face à l’entrée principale, aux armes de la Ville, a été démolie lors d’aménagements ultérieurs. Le premier étage est composé de cinq grandes baies de 6 mètres par 2, qui occupent sur la façade la hauteur cumulée des premier et second étages. Figure 19 Élévation de la façade nord, avant-projet, tirage, septembre 1955 AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. © Ville d’Abbeville. 45À l’ouest fig. 20, rue du Maréchal-Foch, le péristyle débouche à l’angle nord-ouest et est surmonté sur cette travée par une grande baie de dimension similaire à celles de la façade nord. Dix baies carrées forment la seconde travée et éclairent l’escalier principal de l’édifice. Vers le sud, et à la suite, six travées de grandes baies inondent de lumière les trois niveaux du bâtiment. La dernière de ces travées s’ouvre au rez-de-chaussée par une double porte vitrée donnant accès directement au hall des services administratifs recevant du public et au niveau du sous-sol. Les baies sont rythmées par des vitres opaques correspondant aux parties sous hauteur d’appui de chaque niveau. Figure 20 Élévation de la façade ouest, avant-projet, tirage, septembre 1955 AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. © Ville d’Abbeville. 46La façade méridionale fig. 21 est composée d’une double porte vitrée au rez-de-chaussée qui forme la base de la travée centrale de la façade. De part et d’autre, deux travées occupent l’espace, dans l’alignement des façades ouest et est. La façade sud est la plus proche des bâtiments d’habitation qui ceignent les actuelles places Max-Lejeune et de la Libération. Figure 21 Élévation de la façade sud, avant-projet, tirage, septembre 1955 AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. © Ville d’Abbeville. 73 - Petites nouvelles avant le jour j de l’inauguration de l’Hôtel de Ville ». Art. cit. 74 - Collamarini indiqua alors que cette fontaine représente en réalité le combat d’une algue et d’u ... 75 - D’origine italienne, René Collamarini entra en 1921 à l’École des beaux-arts de Paris, dans l’ate ... 76 - Le bassin fut comblé au début des années 1990, le jardin et la place étant réaménagés par la suit ... 47La dernière façade fig. 22 du bâtiment était précédée à l’origine par un vaste espace paysagé voulu par l’urbaniste Tambuté et créé par les services des Ponts et Chaussées dirigés par Berson et réalisés par l’entreprise Pierre Tellier de Villers-sur-Mareuil73. Un ensemble de massifs arborés entouraient un bassin agrémenté d’une fontaine, dont la sculpture, L’Algue74, fut réalisée en 1951 par René Collamarini 1904-198375. Ce jardin, dit de l’hôtel de ville, offrait ainsi un square au cœur de la ville avec des bancs en maçonnerie autour du bassin76. Figure 22 Depuis l’est, l’hôtel de ville précédé du bassin, carte postale semi-moderne, 1959-1960 coll. Romain Zechser. Repro. Léo Noyer-Duplaix. © R. Zechser. 48La façade orientale fig. 23 se développe sur un modèle similaire à celle de l’ouest, mais sans accès vers le rez-de-chaussée, une rampe d’accès au sous-sol ayant été aménagée sur toute la longueur. Le tracé de cette rampe, qui prenait naissance sur le parvis nord entre le beffroi et le bâtiment principal, a été modifié et est aujourd’hui perpendiculaire à l’édifice. La partie nord-est de la façade orientale est composée de baies aux dimensions différentes de celles qui s’ouvrent sur les bureaux. Elles correspondent à la salle du conseil au rez-de-chaussée et à la salle des mariages au premier étage. Figure 23 Élévation de la façade est, avant-projet, tirage, septembre 1955 AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. © Ville d’Abbeville. 49L’angle nord-est du premier étage du bâtiment principal est relié à la tour du beffroi par une galerie suspendue aux baies hautes et étroites qui relie le salon d’honneur à l’ancien bureau d’apparat du maire. 77 - Un élégant campanile va bientôt venir coiffer le beffroi ». Art. cit. Ce chemin de ronde ne fut ... 50Le beffroi fig. 24 comprend trois portes à sa base – une pour la cage d’escalier qui le dessert et deux pour les sanitaires publics installés légèrement en-dessous du niveau de la place. Le premier étage occupe la hauteur de deux niveaux comme dans le bâtiment principal pour la partie nord et l’angle nord-est. Au-dessus s’élèvent sept magasins d’archives et un local technique pour l’horloge. Le bâtiment est surmonté d’une toiture en campanile abritant le carillon électrique de douze cloches qui sonnent les quarts, les demies et les heures. Il fut envisagé que la partie sommitale du beffroi accueille les visiteurs qui, après avoir gravi les 167 marches, auraient ainsi accédé à une galerie panoramique » où un chemin de ronde » aurait été aménagé77. Sur la façade septentrionale du bâtiment, un balcon vient inscrire le nouvel hôtel de ville dans la continuité historique de l’ancien, qui en possédait un au premier étage. La porte-fenêtre ouvrant sur le balcon du beffroi contemporain se place dans l’alignement des grandes baies de la façade du bâtiment principal. Toutefois, celle du balcon se distingue par la présence sur son pourtour et à son sommet d’une corniche en saillie qui vient souligner son caractère particulier. À défaut d’un fronton aux armes de la Ville, comme sur l’ancien hôtel de ville, les architectes ont ici utilisé les matériaux et les couleurs pour couronner et distinguer sobrement le balcon. Figure 24 Élévation, coupe et toiture du beffroi, tirage, septembre 1957 AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. © Ville d’Abbeville. 78 - Superbe ensemble architectural l’hôtel de ville dressera sa masse de pierre et de verre au cœ ... 51Les matériaux retenus pour couvrir les murs de béton de l’ensemble de l’édifice furent la pierre de Charente et la brique émaillée rouge fig. 25. Cette alliance de couleurs et de matériaux était censée rappeler l’architecture traditionnelle picarde des demeures et édifices publics et privés anciens, ce qu’un journaliste du Courrier picard fit observer Cette alternance de pierres de Charente et de briques donnera à l’ensemble un effet décoratif des plus remarquables et constituera dans le cadre de la place de l’Hôtel-de-Ville comme une réminiscence de l’architecture du xviiie siècle heureusement modernisée78. » Figure 25 Façade principale de l’hôtel de ville précédé par la place Max-Lejeune. Phot. Thierry Lefébure, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. 79 - Note Hôtel de ville – toiture », non datée, non signée AC Abbeville, fonds du secrétariat géné ... 80 - Ibid. 81 - Délibération du conseil municipal, 20 septembre 1963 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, ... 52Pour la couverture de l’édifice, une note précisait que l’ordonnancement de l’architecture de la place Courbet et de ses abords a été étudié et réalisé selon des plans horizontaux harmonisés. L’hôtel de ville, dont la largeur atteint 23 mètres, ne peut être coiffé que d’une toiture relativement plate. Il n’est pas possible d’imaginer des rampants de 10 mètres de hauteur. Reste le choix du matériau79 ». Le zinc fut rejeté, en raison de son vieillissement jugé trop rapide. L’aluminium fut considéré moins déformable mais d’une longévité semblable. De grandes plaques de cuivre agrafées furent finalement choisies pour la couverture de l’ensemble du bâtiment principal et du beffroi, ce qui entraîna un surcoût justifié par la durée de vie du matériau, estimée quasi illimitée Sur un édifice aussi important que l’hôtel de ville, une majoration de frs offrant un élément de construction nécessitant aucun entretien ni remplacement avant deux siècles ou plus, ne peut être considérée comme onéreuse mais comme une conception saine80. » Les plaques de cuivre devaient en outre permettre une parfaite étanchéité. Toutefois, de graves problèmes d’infiltration survinrent rapidement81. 53Le choix des différents matériaux et éléments des façades de l’hôtel de ville et de ses abords permit de lui donner une place prépondérante au cœur de la cité fig. 26. Figure 26 Vue aérienne de l’hôtel de ville au cœur du centre-ville reconstruit, carte postale semi-moderne, après 1960 coll. Romain Zechser. Repro. Léo Noyer-Duplaix. © R. Zechser. 54Le rôle de l’édifice à cet emplacement fut d’ailleurs exposé très clairement dans une note adressée à Max Lejeune dès novembre 1953 82 - La reconstruction de l’Hôtel de Ville – mémoire justificatif offert à l’attention de Monsieur M ... L’Architecture ordonnancée du centre de la ville ne prendra son véritable sens qu’autant que les volumes seront entièrement en place – L’ensemble des îlots de l’immense place centrale perdraient tout leur intérêt dans la masse importante de son objet principal l’hôtel de ville. M. Gréber avait bien insisté sur l’importance de cet aspect du problème de l’urbanisme – le maire étant le cerveau d’une cité, l’édifice devait occuper le cœur de la Ville, les immeubles venant se grouper autour de ce centre de vie – M. Tambuté a bien repris et affirmé la valeur de cet argument. L’architecte en chef a imaginé un ensemble d’îlots en pensant au point principal marquant une diversion très nette et dominante sur l’esthétique des façades des maisons82. 83 - Superbe ensemble architectural l’hôtel de ville dressera sa masse de pierre et de verre au cœ ... 55Le béton armé, qui constitue l’ossature générale et qui inquiéta certains Abbevillois83, reçoit ainsi en finition un parement de pierre blanche en plaque rectangulaire, ressemblant au marbre, de brique de terre cuite rouge, et de nombreux éléments vitrés maintenus par des huisseries métalliques fig. 27. Cette finition permit d’intégrer l’édifice au centre reconstruit tout en le distinguant suffisamment des immeubles alentour. Figure 27 Façades sud et est du volume principal, galerie et beffroi hors œuvre. Phot. Thierry Lefébure, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. 56Derrière les hautes façades du vaste rectangle du volume principal, la municipalité et les services municipaux disposaient dorénavant d’espaces de travail et de réception jugés dignes d’Abbeville. Une note présenta le parti de l’aménagement intérieur 84 - Avant la Seconde Guerre mondiale, la municipalité dut louer des locaux supplémentaires pour insta ... 85 - Ces deux éléments ne furent pas réalisés ainsi, sans doute pour des raisons de coût. 86 - Note La reconstruction de l’Hôtel de Ville – mémoire justificatif offert à l’attention de Monsi ... L’examen du plan peut donner à penser que la réalisation d’un tel édifice va nécessiter une dépense considérable. Il est évident que pour construire luxueusement un bâtiment d’un volume aussi grand, le montant des droits aux dommages de guerre des locaux détruits de l’Office d’Hygiène et de la Mairie ne suffirait point. Il faut, soit garder les dimensions prévues au plan d’urbanisme il ne semble pas possible de faire autrement et traiter très sobrement la réalisation. Soit, réduire le volume et traiter somptuairement l’exécution. Nous pensons qu’il est nécessaire de conserver les dimensions sauf peut-être pour le beffroi trop grand pour le rôle qu’il tient afin de sauvegarder les possibilités d’extension des services84. Dans ce cas, il faut traiter sobrement tous les éléments de revêtement des sols, de boiseries, de décoration, etc. sauf les effets de décors qui entrent dans la construction comme des ouvrages utilitaires – Exemple, l’escalier du hall du public proposé en verre, l’éclairage vertical de l’escalier d’honneur par habillage en verre du gros pilier central85. […] En résumé, un aménagement intérieur d’une simplicité telle que les administrés pourraient souhaiter afin d’avoir la satisfaction de constater que leur Administration a écarté le somptuaire et épargné les dépenses86. 87 - Il semble que ce dépôt lapidaire n’ait jamais été réalisé. 57Au sous-sol de l’hôtel de ville furent installés un garage pour une dizaine de voitures, une chaufferie avec des cuves de fuel, un atelier, la cave du concierge et la chambre des coffres de la perception municipale avec une réserve pour les archives. De plus, une partie de ce niveau devait accueillir un petit musée lapidaire, accessible depuis le hall d’honneur, ce qui explique probablement que le pavage du hall et de l’escalier principal se poursuit jusque-là87. En plus de cet accès situé au nord, trois autres accès conduisent au niveau d’infrastructure la rampe à l’est, un escalier à l’ouest qui s’ouvre sur la rue du Maréchal-Foch et l’escalier qui desservait la cave de l’ancien logement du concierge. Étant donné la nature du sol, le niveau souterrain ne fut pas totalement enterré, ce qui permit de l’éclairer facilement. Le rez-de-chaussée fut alors rehaussé d’environ 80 centimètres. Les espaces du sous-sol furent laissés à l’état brut, sans aucun habillage. 88 - La destination de cette entrée varie selon les sources d’après certains plans, c’était celle du ... 89 - Cette porte fut remplacée en 1993 par une porte coulissante automatique. 58Le rez-de-chaussée s’ouvre par une entrée centrale sous le péristyle de la façade nord, à l’ouest par l’entrée dévolue au public et au personnel88 et au sud pour l’office d’hygiène, indépendant du reste du bâtiment. Au nord, une fois la porte franchie, le visiteur pénètre dans le hall ou vestibule d’honneur qui dessert à gauche la salle du conseil et à droite l’escalier d’honneur garni d’une rampe en fer avec main courante en laiton. Au fond, une double porte vitrée89 fig. 28 séparait le hall d’honneur du hall des services administratifs accueillant du public. Au fond, à droite du hall d’honneur, se trouvait la loge du concierge. Figure 28 Détail de la planche descriptive de l’avant-projet, tirage, janvier 1955 AC Abbeville ; fonds des services techniques, non coté. © Ville d’Abbeville. 90 - Superbe ensemble architectural, l’hôtel de ville dressera sa masse de pierre et de verre au cœu ... 59Après une première volée de marches, l’escalier s’ouvrait sur un palier d’attente qui occupait l’espace laissé libre entre les cuves du sous-sol et le salon d’honneur du premier étage. Cet espace – aujourd’hui cloisonné – permettait en outre d’agrandir visuellement la cage d’escalier d’environ un tiers. Il était aménagé avec plantes vertes, fauteuils, cendriers, ». Après une seconde volée de marches et un second palier, l’escalier mène au palier du premier étage. L’ensemble des sols du hall, les marches de l’escalier, les paliers et l’espace d’attente furent habillés de pierre de Comblanchien Bourgogne. La cage d’escalier est ornée, au-dessus du palier d’attente, d’une série de blasons peints sur bois par les services techniques municipaux. Ils représentent les principales communes de Picardie maritime et sont disposés géographiquement, plaçant ainsi Abbeville au cœur de ce territoire. Surplombant le second palier, exposée dans une vitrine murale, se trouve la bannière de la Ville fig. 29. Cette copie, réalisée d’après le dessin du chef des travaux P. Gence, remplace celle qui disparut dans l’incendie de 1940. Brodées sur un velours cramoisi, les armes de la Ville occupent le centre de la composition. Elles sont entourées d’éléments symbolisant l’économie du territoire – ancre de marine, gerbes de blé, roue, marteau, etc. Les armes sont surmontées des trois médailles reçues par la Ville, les Croix de guerre de la Grande Guerre et de la Seconde Guerre mondiale et la Légion d’honneur et de la devise Fidelis, brodée sur un phylactère. Au-dessous, un parchemin rappelle les actes fondateurs de la commune – les dates de 1130 et 1184 – et le nom des deux comtes de Ponthieu qui accordèrent les libertés et la charte aux Abbevillois. Figure 29 L’escalier d’honneur depuis l’entresol. Phot. Thierry Lefébure, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. 60À gauche du hall, une porte à deux battants habillée de placage de marqueterie de bois clair donne accès à la salle du conseil fig. 30. La pièce occupe tout l’angle nord-est de cette partie du bâtiment. Un lambris à hauteur d’appui garnit le pourtour de la salle, les murs étant peints et le plafond agrémenté d’une corniche dans laquelle prend place une partie de l’éclairage qui est renforcé par des spots encastrés. Le maire prend place à un bureau placé sur une estrade au nord de la salle. Ce bureau est encadré par deux autres de plus petites dimensions. À l’arrière du siège du maire, une gaine supporte un buste de Marianne. Face au maire, disposés en U, des bureaux accueillent les membres de la municipalité. Sous la baie centrale, qui éclairait la pièce à l’est, se trouve un petit bureau pour les représentants de la presse. À l’extrémité ouest, sur une estrade légèrement plus haute que celle du maire et séparée du reste de la pièce par un muret et deux montants verticaux aux extrémités, se placent les chaises dédiées au public. Figure 30 La salle des délibérations du conseil municipal vue depuis l’estrade du public. Phot. Thierry Lefébure, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. 91 - Avis de Perriere adjoint au chef de service, urbaniste en chef, service de l’Architecture, direc ... 61Un dénivelé de 1,40 mètre environ sépare le hall d’honneur du hall de l’administration. Cette différence de niveau s’explique par la nature du sol qui conduisit à placer les fondations à une faible profondeur. Le vaste hall de l’administration – aujourd’hui profondément remanié – occupe toute la partie centrale du bâtiment fig. 31. Le sol était couvert d’un dallage formant des motifs géométriques, recouvert aujourd’hui par une moquette. Le plafond est en pavés de verre qui forment le sol du premier étage et laissent ainsi passer la lumière dans cet espace. Jacques Gréber indiqua que le plafond de verre était le choix du maire, Max Lejeune, peu favorable aux galeries sur deux niveaux préconisées par un architecte de la direction de la Reconstruction, qui critiqua le coût de ce dallage et son utilité toute relative91. De part et d’autre, de hautes bornes d’accueil séparaient les administrés du personnel administratif. Aujourd’hui, l’espace est entièrement ouvert. Figure 31 Peu après l’inauguration, en haut le grand salon, en bas le hall de l’administration extrait de La Construction moderne, 1962, no 4, p. 29. Repro. Léo Noyer-Duplaix. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. 92 - La pierre de Comblanchien fut également utilisée pour ces escaliers. Les trois escaliers principa ... 62Au fond, à l’est et à l’ouest, se trouvent les circulations verticales qui conduisent aux deux étages. À l’arrière de ces cages d’escaliers92 étaient installés l’office municipal d’hygiène et la perception municipale, qui communiquait avec le hall de l’administration. 93 - La cage d’ascenseur ne fut finalement jamais équipée. Au début des années 1990, un ascenseur fut ... 94 - Un élégant campanile va bientôt venir coiffer le beffroi ». Art. cit. 63En empruntant l’escalier principal depuis le hall d’honneur, le visiteur accède au palier du premier étage sur lequel débouche une cage d’ascenseur93. À gauche, le palier donne accès au salon d’honneur. Cette vaste pièce de 103 mètres carrés occupe toute la façade nord. De grandes baies permettent d’embrass[er] un panorama depuis les tours de Saint-Vulfran jusqu’aux vertes frondaisons de la Bouvaque apparaissant juste au-dessus des toits d’ardoise gris94 ». 95 - Lettre de Jacques Gréber à Max Lejeune, 23 mars 1960 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, ... 96 - Cette fresque murale de 3,80 sur 7 mètres qui retrace l’histoire de la ville fut réalisée par Ber ... 64En face de l’escalier d’honneur se trouve la salle des mariages, de 76 mètres carrés. Ces deux salles, traitées de la même façon, peuvent être réunies afin d’augmenter l’espace de réception fig. 32. Des portes, identiques à celle de la salle du conseil, séparent ces espaces du palier. Le décor de marqueterie – aujourd’hui recouvert de plaques de plastique – était différent de celui du rez-de-chaussée, mais les motifs géométriques restaient de mise. Au sol, un parquet de chêne en point de Hongrie recouvre ces espaces de réception. Un lambris à hauteur d’appui parcourait les murs, peints pour les parties supérieures. L’éclairage électrique était assuré par des rampes lumineuses suspendues sur toute la largeur du plafond du salon d’honneur et par des appliques de laiton et de verre qui furent déposées par la suite. Un espace fut réservé pour un décor sur le mur sud de la partie orientale du salon. Jacques Gréber proposa à Max Lejeune de trouver dans les réserves de votre musée, deux tapisseries, l’une destinée au hall du 1er étage et l’autre sur la partie droite de la salle des fêtes, où la place a été réservée95 ». Rien n’indique que cette solution fut retenue ; le décor mural actuel date de 198796. Figure 32 La salle des mariages et le salon d’honneur, entièrement redécorés dans les années 1990. Phot. Thierry Lefébure, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. 97 - Délibération du conseil municipal, 21 octobre 1960 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, n ... 98 - Superbe ensemble architectural l’hôtel de ville dressera sa masse de pierre et de verre au cœ ... 99 - Ces appliques mesurent environ 1,5 mètre. Les seules conservées se trouvent dans cette ancienne s ... 65Dans l’angle nord-est, s’ouvre, par une porte dissimulée derrière un très grand miroir argenté97, la galerie vitrée menant à la petite salle désignée, selon les sources, comme réception du maire ou bureau d’apparat98 fig. 33. Cette salle de 42 mètres carrés, aujourd’hui transformée en espace d’intendance, se situe au premier étage du beffroi. Elle est éclairée par deux baies à l’ouest et à l’est et une porte-fenêtre au nord qui s’ouvre sur le balcon de la façade du beffroi. Les appuis de fenêtre sont eux aussi en pierre de Comblanchien. Cette salle est parquetée à l’identique du reste des espaces de réception. Un lambris haut composé de panneaux d’isorel imitant les veines du bois couvre les murs peints dans leur partie supérieure. L’éclairage électrique est dispensé par des appliques identiques à celles du salon d’honneur. Une série de tubes en verre est retenue par deux parties métalliques en laiton en bas et en haut99. Figure 33 Ancienne réception du maire – ou bureau d’apparat – aujourd’hui transformée en espace d’intendance, détail des lambris et d’une applique. Phot. Romain Zechser, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. 66Dans la salle des mariages, une estrade occupe tout le mur sud et est encadrée par un décor maçonné symbolisant un drapé, ce qui laisse penser que la scène et les loges d’artistes prévues dans les premiers projets ont été réduites au strict minimum. Lors de cérémonies, cette estrade pouvait être utilisée comme une scène, un accès latéral permettant au maire ou à l’un de ses adjoints d’y monter directement après avoir été annoncé. 67Ces espaces de réception et d’apparat, concentrés dans l’aile nord de l’édifice, ne sont pas constamment occupés. Cette disposition intérieure permettait sans doute de ne chauffer ces espaces que lors de leur utilisation, d’autant plus que la hauteur sous plafond du salon d’honneur dépasse les 7 mètres. 100 - Cette salle a été divisée en deux dans les années 1980 pour installer un bureau grâce à une clois ... 101 - Réunion d’administration du 11 juillet 1960, Hôtel de ville – réception provisoire des travaux ... 68À droite du palier s’ouvre le hall du premier étage sous verrière desservant à l’est les quatre bureaux des adjoints au maire et à l’ouest les bureaux des services des travaux fig. 34. Le premier bureau à l’ouest, en venant du palier principal, a un sol légèrement surélevé par rapport au reste de l’étage. Cette différence est due au volume de l’ancien logement du concierge qui occupe deux niveaux entre le rez-de-chaussée et le premier étage. Enfin, la partie méridionale du premier étage était occupée, d’est en ouest, par la salle des commissions100, le premier bureau, le secrétariat particulier, le secrétaire général et enfin par le cabinet du maire. Cette partie est séparée du reste de l’étage par deux portes situées à côté des escaliers est et ouest. Le cabinet du maire devait être orné d’un lambris de teck et d’une moquette grise au sol. Max Lejeune fit remarquer que la couleur de la moquette avait été choisie en fonction de la nuance du lambris afin d’obtenir un ensemble harmonieux. Toutefois, à défaut de teck, le lambris posé fut en frêne. Il ne s’accordait pas aussi bien que ce qu’il aurait dû avec la moquette le maire la fit changer101. Les sources écrites sont muettes à propos du mobilier de ce cabinet de travail mais tous les témoignages oraux recueillis évoquent un bureau de bois ciré très sculpté avec plateau gainé de cuir. Ce bureau assez bas est conservé par la Ville. Figure 34 Le hall du premier étage peu après l’inauguration extrait de La Construction moderne, 1962, no4, p. 31. Repro. Léo Noyer-Duplaix. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. 69Le second et dernier étage se compose de quatre espaces disposés autour du vide central fig. 35. Celui-ci est éclairé par la verrière zénithale en plastique jaune pour tamiser la lumière. Les circulations sont assurées par un promenoir » qui dessert toutes les pièces. Figure 35 Le hall du premier étage. Phot. Thierry Lefébure, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. 102 - LEJEUNE, Max. Notice sur la Reconstruction de l’hôtel de ville », 5 juillet 1958 AC Abbeville, ... 70À l’origine, le second étage devait être composé d’espaces en attente d’affectation. Les perspectives de développement industriel de la Ville font une obligation de réserver des possibilités d’extension des services. Le deuxième étage de l’hôtel de ville n’est prévu qu’en volume, mais non équipé. Ce volume est d’ailleurs nécessaire à l’achèvement et au couronnement de l’ensemble architectural ordonnancé » spécifiait Max Lejeune dans une notice parue en 1958102. Toutefois, dès la livraison du bâtiment, plusieurs organismes s’y installèrent office public HLM, Société d’émulation d’Abbeville. La partie septentrionale accueillait des espaces techniques et était en grande partie occupée par le volume du salon d’honneur. 71Les espaces du second étage sont aujourd’hui affectés à des bureaux des services municipaux et à la salle des commissions. Située dans l’angle nord-est, cette dernière a été aménagée dans les années 1980 et constitue un ensemble complet et cohérent qui témoigne du goût de cette période fig. 36. Au centre de la salle est placée une table ovale à décor de panneaux de bois autour de laquelle sont répartis des fauteuils tendus de tissu marron. Les cloisons sont constituées de panneaux et de portes assemblés par des montants en aluminium gris. Le sol et les murs sont habillés d’une moquette marron. Une série d’appliques murales en métal jaune et des plafonniers à décor ajouré en métal blanc encastrés dans le faux-plafond éclairaient cette pièce. Figure 36 Au second étage, la salle des commissions aménagée dans les années 1980. Phot. Thierry Lefébure, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. 103 - Peu de pièces de mobilier ont été conservées. Toutefois, un meuble de rangement à tiroirs provena ... 104 - Petites nouvelles avant le jour j de l’inauguration de l’Hôtel de Ville ». Art. cit. 72Lors de l’inauguration, compte tenu des faibles moyens disponibles pour acquérir du mobilier, les ateliers municipaux réalisèrent l’ameublement des différents bureaux103 [ce mobilier] est, petit à petit, installé et fait l’admiration de tous. Heureux employés de la ville qui vont travailler dans un petit paradis… administratif104 », relatait un journaliste du Courrier picard en octobre 1960. 73En septembre 1960, Abbeville se prépara à inaugurer son nouvel hôtel de ville. Fixé au 9 octobre, l’événement devait être plus qu’une cérémonie solennelle, selon Le Courrier picard D’ores et déjà nous pouvons dire que cette journée sera l’une des plus belles et des plus vibrantes vécues par Abbeville, après la terrible épreuve qui fut la sienne au cours de la dernière guerre. 105 - L’inauguration de l’hôtel de ville le dimanche 9 octobre sera aussi la Fête de la Renaissance d ... En effet, Abbeville célèbrera en ce jour d’inauguration sa renaissance, puisque, en fait, l’Hôtel de Ville était, en quelque sorte, le dernier maillon de la chaîne forgée lentement et patiemment par les édiles comme par les habitants, pour la reconstruction totale de leur cité105. 106 - CABBEY, Régine. À Abbeville, M. Max Lejeune, député-maire a inauguré le nouvel hôtel de ville q ... 74Vingt ans après l’anéantissement du centre de la ville par l’aviation allemande, la reconstruction était enfin achevée. L’édifice communal en constituait le symbole et son inauguration donna lieu à une grande cérémonie nommée fête de la renaissance d’Abbeville », à laquelle participèrent 20 000 personnes, selon la presse. Cortège historique Abbeville à travers l’histoire », discours, concerts et feu d’artifice vinrent ponctuer cette journée106. 75Dans cette liesse des grands jours, l’hôtel de ville incarnait autant la résurrection d’une cité martyre que le prolongement historique du pouvoir communal fig. 37. Figure 37 Gravure de Jean Sgard publiée dans Le Courrier picard des 8 et 9 octobre 1960 à l’occasion de la fête de la renaissance d’Abbeville » AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. ©Ville d’Abbeville. 107 - Seul Jean Conedera, dans L’Aurore du 10 octobre 1960, souligna que le beffroi moderne » était ... 76Le Courrier picard ne manqua pas de souligner l’affiliation historique107 du nouveau beffroi 108 - Abbeville célèbre sa renaissance en inaugurant solennellement son hôtel de ville et son beffroi ... Cet hôtel de ville et ce beffroi demeurent le symbole de toutes les qualités dont Abbeville a fait preuve au cours de la tourmente et pendant la période si difficile, si longue et si ardue qui a vu la ville renaître de ses cendres. D’ailleurs, de tous temps, le beffroi et l’hôtel de ville ont été les marques tangibles des libertés communales, du prestige et de l’orgueil d’une ville face à son destin, face à la postérité et aux générations futures108. 109 - BOULAY, Robert. 20 000 Picards ont applaudi le cours d’histoire de Max Lejeune ». Paris-Presse, ... 110 - CONEDERA, Jean. Sous la présidence de Max Lejeune, Abbeville a célébré sa résurrection ». L’Aur ... 111 - CABBEY, Régine. Art. cit. 77Dans Paris-Presse, Robert Boulay affirma que cette grande fête fut une une journée de réjouissance, sans politique109 ». Pourtant, le maire, Max Lejeune, y tint une place prépondérante. Dans L’Aurore, Jean Conedera, intitula son article Sous la présidence de Max Lejeune, Abbeville a célébré sa résurrection110 » tandis que Régine Cabbey, dans Le Parisien libéré, soulignait qu’Abbeville est devenue un éclatant témoignage de la ténacité d’une communauté d’hommes animée par un grand bâtisseur, son maire député, M. Max Lejeune, connu dans tout le département de la Somme sous le nom de “maire de la reconstruction et de l’expansion”111 ». En ce jour de fête de la renaissance de la ville dont il avait été l’initiateur, Max Lejeune tint un long discours qui prit la forme d’un cours d’histoire aux accents de roman communal ». La reconstruction d’Abbeville en était un nouveau chapitre, dans lequel il avait cherché à jouer un rôle de premier plan. Quelques années auparavant, il n’avait d’ailleurs pas hésité à souligner son implication au plus haut niveau de l’État pour que la reconstruction soit menée à bien 112 - LEJEUNE, Max. Abbeville, de 1947 à 1953. Op. cit., p. 12 et 14. On me permettra de rappeler que depuis mes visites à M. Dautry, ministre de la Reconstruction, pas une semaine ne s’est passée sans que j’aie à intervenir, souvent avec insistance particulière, pour que la reconstruction se poursuive. Je peux même, maintenant, confesser qu’à un certain moment j’ai craint qu’Abbeville ne restât enlisée dans la lenteur paperassière et tatillonne, et c’est à ce moment-là que j’ai provoqué la visite de M. le Ministre Claudius-Petit112. 78La figure de Lejeune resta en effet indissociable, jusqu’à la fin des années 1980, d’Abbeville et du département de la Somme fig. 38. Figure 38 Sur le parvis de l’hôtel d’Emonville qui abritait alors la mairie provisoire, Vincent Auriol, président de la République, et Max Lejeune, député-maire d’Abbeville et secrétaire d’État à la Guerre du gouvernement Robert Schuman, photographie, 8 mai 1948 AC Abbeville, fonds Max Lejeune, non coté. © Ville d’Abbeville. 113 - BINOT, Jean-Marc. Op. cit. 79Décrit par Jean-Marc Binot comme l’homme politique le plus célèbre de Picardie113 », il fut onze fois ministre, parlementaire durant 59 ans, président du conseil général de la Somme pendant 43 ans et maire d’Abbeville durant 42 ans. Député-maire puis sénateur-maire, Lejeune s’inscrivit dans le mouvement de présidentialisme municipal » décrit par l’historien Jacques Julliard 114 - JULLIARD, Jacques. Le renouveau municipal, le maire moderne ou le présidentialisme municipal ». ... L’importance croissante prise par la fonction de maire dans les villes est sans doute l’un des évènements les plus significatifs intervenus sur la scène politique depuis la Seconde Guerre mondiale. Le maire ! Le plus ancien de nos personnages publics, apparu au Moyen Âge en même temps que la création des communes, rival potentiel du pouvoir central, et à ce titre tenu sous surveillance ; du reste, nommé par ce même pouvoir central jusqu’aux débuts de la IIIe République ; le maire, personnage populaire et débonnaire du vaudeville bourgeois et des comédies de Labiche, se détache progressivement, dans les villes, de son rôle de notable traditionnel pour incarner un personnage hybride de seigneur local, regroupant les fonctions d’entrepreneur économique, d’animateur culturel, de chef de clan politique. Il n’est pas de meilleur symbole de l’ explosion urbaine » de ces trente dernières années et de la prépondérance définitivement acquise des villes sur les campagnes que cette dislocation des figures du maire de ville et du maire de village114. 80La fête de la renaissance de la capitale du Ponthieu participa ainsi à la construction de la mémoire de l’action politique de Max Lejeune pour Abbeville. Les aléas d’une seconde reconstruction, sur laquelle le premier édile n’eut que peu d’emprise, parurent bien loin. Au contraire, l’hôtel de ville, symbole de la résurrection d’une cité meurtrie, constitua, avec sa sobre monumentalité, son salon d’honneur, son bureau d’apparat et son balcon pour saluer la foule, le palais communal » de Max Lejeune, l’homme fort » d’Abbeville et de la Picardie. Lors de la rédaction du programme de l’édifice, le maire n’hésita d’ailleurs pas à justifier la présence des espaces d’apparat En ce qui concerne les salles de réception, il y a lieu de souligner que le développement des relations avec les services extérieurs, les habitudes courantes de réception des personnalités représentant les divers départements d’activités politiques ou économiques, les rapports culturels avec l’étranger, exigent des moyens de réception corrects. 115 - Note reconstruction de l’Hôtel de ville » du directeur des travaux d’Abbeville, 14 avril 1950 ... L’ancien hôtel de ville était un édifice construit à diverses époques où les édiles municipaux n’avaient que très rarement l’occasion de recevoir officiellement des chefs d’États ou ses ministres ou encore des hauts dignitaires étrangers. On a vu, à Abbeville, des chefs d’États reçus au domicile particulier du maire ou de notabilités, tant les locaux de la mairie étaient peu convenables. D’importantes conférences politiques ont eu lieu dans des locaux autres que la mairie où les personnalités auraient dû trouver un accueil acceptable115. 116 - WAAST, Laure. Inclinaisons formelles de mairies entre 1945 et 1995 ». Dans Mairies et hôtels de ... 117 - Ibid., p. 67 et 68. 81Laure Waast, dans une étude portant sur les hôtels de ville édifiés au cours de la seconde moitié du xxe siècle dans le département des Hauts-de-Seine, se demande si l’expression de l’importance acquise par le maire ne passe désormais [pas] par les faits et les lois plus que par la “pierre” ?116 ». Elle avance que en même temps que s’accroît le pouvoir municipal urbain, on assiste à l’affadissement architectural de l’institution qui symbolise ce pouvoir, même en ville », la spécialité désormais dominante de l’hôtel de ville » étant d’être le support de l’administration communale117 ». Si son étude, qui porte sur le contexte spécifique des mairies de la banlieue parisienne, ne saurait être représentative de l’ensemble des réalisations de la période, elle esquisse néanmoins une tendance dans laquelle ne s’inscrivit pas l’édifice abbevillois. Loin d’adopter cette identité tertiaire » définie par Laure Waast, l’hôtel de ville d’Abbeville incarne la municipalité et ses attributs, avec son beffroi en hors œuvre qui dialogue avec le beffroi historique situé non loin – unique vestige de l’ancienne mairie –, avec son balcon, son horloge et son carillon. Cette continuité des symboles fut-elle liée à la nature de la commune – une ville moyenne dans une région rurale – ou au contexte de son édification, la Seconde Reconstruction ? L’absence d’enquêtes exhaustives ne permet pas de poursuivre cette analyse. 82Il est nécessaire, enfin, de se rappeler que, bien qu’inauguré en 1960, l’hôtel de ville d’Abbeville correspond à un projet conçu sous l’Occupation qui fut, tout au long de la reconstruction, modifié et modernisé. Perdant le caractère régionaliste de ses volumes extérieurs, il conserva cependant des espaces intérieurs marqués par un style années 1940. Édifice hybride donc, symbole aujourd’hui de la continuité historique du pouvoir communal, de la puissance d’un maire dont l’action rayonna dans toute la Picardie maritime, et de la renaissance d’une ville qui fut anéantie par les hostilités. Haut de page Notes 1 - Elle fut au xiiie siècle le quatrième port de France. Voir BEN REDJEB, Tahar. Abbeville ». Revue archéologique de Picardie, 1999, numéro spécial 16, Archéologie des villes. Démarches et exemples en Picardie, p. 187-197, ici p. 190. 2 - En 1665, les privilèges accordés par Jean-Baptiste Colbert 1619-1683 permirent la création de la célèbre manufacture de draps fins par Josse Van Robais 1630-1685 ; dite manufacture des rames », elle accéda au rang de manufacture royale en 1784. 3 - Nous tenons à remercier Hélène Hochart, directrice des bibliothèques, Marie-Noé Hue, responsable des fonds patrimoniaux de la bibliothèque patrimoniale, Éric Berriahi, chef du service des archives et de la bibliothèque patrimoniale, ainsi que les équipes du secrétariat général et du service Patrimoine de la ville d’Abbeville, et du service de l’Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Hauts-de-France. Nos remerciements s’adressent également à Golnaz Montagne. 4 - Une synthèse de cette monographie est parue en octobre 2017 dans Max Lejeune 1909-1995 carrière politique d’un Picard, actes du colloque organisé par l’université de Picardie Jules Verne les 24 et 25 novembre 2015 à Abbeville et Amiens, sous la direction de David BELLAMY, aux éditions Encrage, p. 79-96. 5 - Jusqu’aux recherches menées dans le cadre de l’étude d’Inventaire de l’ancienne capitale du Ponthieu, seuls deux travaux scientifiques se sont intéressés à la seconde reconstruction abbevilloise MOREL, Christelle. La reconstruction d’Abbeville 1940/1960. Mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine, Université de Picardie Jules Verne, 2000, 170 p. ; FINDINIER, Benjamin. Aménager, étendre, reconstruire Abbeville les 2 plans Gréber » 1932, 1942 ». Bulletin de la Société d’émulation d’Abbeville, 2004, t. XXIX, fasc. 4, p. 625-653. Constituant une des restitutions de l’enquête d’Inventaire, un article interrogeant l’implication réelle du maire durant la seconde reconstruction a été publié dans les actes du colloque cités dans la note précédente NOYER-DUPLAIX, Léo. Max Lejeune, maire reconstructeur ? », p. 63-77. Enfin, un important article de synthèse sur la seconde reconstruction d’Abbeville va paraître en 2019 dans le volume 6 de la revue Quadrilobe, histoire et patrimoine de Picardie NOYER-DUPLAIX, Léo. La seconde reconstruction d’Abbeville, une histoire urbaine ». 6 - Ce document est conservé aux archives communales d’Abbeville AA1 ; il s’agit d’un chirographe en parchemin la partie de gauche fut remise à la Commune et celle de droite probablement disparue au comte de Ponthieu. En cas de désaccord sur les droits accordés, il suffisait de rassembler les deux parties. 7 - Lors du diagnostic préventif de fouilles réalisé en 2011 par les archéologues de l’INRAP, dirigés par Vincent Lascour, sur une parcelle de 1 495 m2 à proximité immédiate du beffroi, la girouette représentant le comte de Ponthieu fut mise au jour. Voir LASCOUR, Vincent. Abbeville Somme, 19 rue des Carmes et 24 rue Gontier-Patin. Rapport de diagnostic. Amiens SRA Picardie, 2011. 8 - Le beffroi d’Abbeville est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2003 avec 22 autres beffrois français répartis dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme. À ceux-là, s’ajoutent les 32 beffrois de Belgique, ce qui constitue un ensemble transfrontalier de 56 beffrois. À Abbeville, le beffroi et la trésorerie qui lui est accolée ont été inscrits au titre des monuments historiques le 18 mai 1926 ; une procédure de classement est en cours. Voir dans la base Mérimée notice PA00116023. 9 - Les armes d’Abbeville sont d’azur à trois bandes d’or à la bordure de gueules ; chef fleurdelisé et devise Fidelis ajoutés par Charles V en 1369. 10 - DELIGNIÈRES, Émile et MACQUERON, Henri. La Picardie historique et monumentale. T. III, Arrondissement d’Abbeville. Amiens impr. Yvert et Tellier, 1904, p. 60-63. 11 - La salle de la trésorerie abritait jusqu’en 1940 une partie des archives communales ; c’est aujourd’hui une salle d’exposition du musée Boucher-de-Perthes. L’ensemble du bâtiment, fortement endommagé dans les bombardements de mai 1940, a été restauré et constitue aujourd’hui, avec le beffroi, le seul vestige en élévation de l’ancien hôtel de ville. 12 - JÉSUS-MARIA, Ignace-Joseph de le R. P. [Jacques Sanson]. L’Histoire ecclésiastique de la ville d’Abbeville et de l’archidiaconé de Pontieu au diocèse d’Amiens. Paris François Pélican, 1646, p. 61-66. 13 - Le garde-corps en fer forgé d’époque Louis XV qui ornait ce balcon fut conservé puis intégré dans ce qui est aujourd’hui l’escalier du musée Boucher-de-Perthes. 14 - SARGNON, Gérard. Département de la Somme, ville d’Abbeville, hôtel de ville détruit », septembre 1952 AD Somme, 71 W 236. 15 - Ibid. 16 - Ces communes sont situées au sud-ouest d’Abbeville. 17 - L’inauguration de l’hôtel de ville le dimanche 9 octobre sera aussi la Fête de la Renaissance d’Abbeville ». Le Courrier picard, 15 septembre 1960. 18 - Ibid. 19 - Issu d’une dynastie de céramistes installés dans la région de Beauvais voir CARTIER, Jean. L’Art céramique des Gréber, 1868-1974. Beauvais/Paris Groupe de recherches et d’études de la céramique du Beauvaisis/Somogy, 2007, diplômé de l’École des beaux-arts de Paris en 1909, Jacques Gréber consacra sa carrière à l’urbanisme. Il œuvra à Lille, Belfort, Marseille, Rouen et Abbeville et fut l’architecte en chef de l’Exposition internationale des arts et techniques appliqués à la vie moderne de Paris en 1937. Actif en Amérique du Nord, il réalisa notamment le plan directeur du Benjamin Franklin Parkway de Philadelphie aux États-Unis en 1917, ainsi que les plans d’aménagement de la ville d’Ottawa Canada. Voir LORTIE, André. Jacques Gréber 1882-1962 et l’urbanisme. Le temps et l’espace de la ville. Thèse d’urbanisme, Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne, 1997. 20 - Sur le travail de Jacques Gréber à Abbeville, voir FINDINIER, Benjamin. Aménager, étendre, reconstruire Abbeville les 2 plans Gréber » 1932, 1942 ». Art. cit. 21 - Délibération du conseil municipal d’Abbeville, 9 décembre 1942 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 22 - GRÉBER, Jacques. Projet d’aménagement et de reconstruction de la ville d’Abbeville Somme, mémoire justificatif. Secrétariat d’État aux Communications, Commissariat à la reconstruction immobilière, 1942, révisé le 10 août 1943, p. 18 AC Abbeville, 4 H 76. 23 - Note reconstruction de l’Hôtel de ville » du directeur des travaux d’Abbeville, 14 avril 1950 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. Mémoire résumant les différentes phases de l’opération » adressé au directeur des services départementaux du ministère de la Reconstruction et du Logement, 19 août 1955 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 24 - Lettre de l’ingénieur en chef des Ponts et Chaussées au maire d’Abbeville, 18 mars 1943 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 25 - Lettre manuscrite de Jacques Gréber au maire d’Abbeville, 2 septembre 1943 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 26 - Lettre manuscrite de Jacques Gréber au maire d’Abbeville, 23 mars 1943 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 27 - FINDINIER, Benjamin. Art. cit., p. 643. 28 - GRÉBER, Jacques. Projet cité, p. 19. 29 - Place de l’Amiral-Courbet vue des tours de la collégiale Saint-Vulfran, circa 1943 BM Abbeville, 1 FI 16. Élévations des façades est de la place de l’hôtel-de-ville, circa 1943 BM Abbeville, 1 FI 11. 30 - Projet d’aménagement et de reconstruction de la ville d’Abbeville. Jacques Gréber urbaniste, échelle 1/250, Société des maquettes Perfecta musée d’Abbeville ; BdP 31 - Note non signée qui porte sur le projet d’hôtel de ville de Gréber, vers 1943 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 32 - VOLDMAN, Danièle. La Reconstruction des villes françaises de 1940 à 1954. Histoire d’une politique. Paris/Montréal L’Harmattan, 1997, p. 252. 33 - Mémoire résumant les différentes phases de l’opération », 19 août 1955 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 34 - Comme le montre Danièle Voldman op. cit., ni le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme MRU, ni la législation urbaine, ni les nouveaux procédés de construction, ni l’évolution des professions ne furent des créations ex nihilo apparues à la Libération. Les moyens mis en œuvre afin de reconstruire le pays au lendemain de la Seconde Guerre mondiale résultèrent d’un long processus initié après la Grande Guerre, poursuivi par le régime de Vichy et confirmé par le Gouvernement provisoire de la République française GPRF puis la IVe République. La rupture politique conduite à la Libération s’estompa dans le domaine de la reconstruction et de la construction. Cette forme de continuité historique se manifesta à Abbeville à travers la figure de Jacques Gréber et de son plan d’urbanisme. 35 - Après une formation à l’École des beaux-arts de Paris, Paul Tournon obtint le second grand prix de Rome en 1911. Distingué dans l’entre-deux-guerres pour son architecture sacrée, il construisit à la fin des années 1960 l’église paroissiale Saint-Honoré, à Amiens. Pour de plus amples informations sur Paul Tournon, voir PIGAFETTA, Giorgio et MASTRORILLI, Antonella. Paul Tournon architecte le moderniste sage. Sprimont Mardaga, 2004. 36 - Délibération de la délégation communale du 20 février 1945 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 37 - Mémoire résumant les différentes phases de l’opération », 19 août 1955 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 38 - Ibid. 39 - Abbeville, Hôtel de Ville ». La Construction moderne, 1962, no4, p. 27. 40 - Note reconstruction de l’Hôtel de ville » du directeur des travaux d’Abbeville, 14 avril 1950 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté et compte rendu de la commission départementale de la Reconstruction de la Somme, 13 novembre 1948, 10e séance, p. 2 AD Somme, 1076 W 13. 41 - LEJEUNE, Max. Abbeville, de 1947 à 1953. Abbeville Imp. Lafosse, 1953, p. 7. 42 - Compte-rendu de Commission départementale de la Reconstruction de la Somme, 7 janvier 1950, 156e séance, p. 16 AD Somme, 1076W16. 43 - Compte rendu de la commission départementale de la Reconstruction de la Somme, 21 octobre 1950, 191e séance, p. 4 AD Somme, 1076 W 8. 44 - Compte rendu de la commission départementale de la Reconstruction de la Somme, 23 septembre 1950, 187e séance, p. 7 AD Somme, 1076 W 8. 45 - Ibid. 46 - La visite de M. Claudius-Petit et l’appel de M. Max Lejeune aux sinistrés ». Le Courrier picard, 8 novembre 1950. 47 - La carrière de l’architecte Clément Tambuté n’est renseignée que par des sources fragmentaires. Le dossier d’œuvres de la direction de l’Architecture et de l’Urbanisme DAU Centre d’archives d’architecture du xxe siècle, 133 Ifa 238/5 est lacunaire. Son dossier d’élève à l’École des beaux-arts AN, AJ/52/1280 et d’autres sources complémentaires permettent de retracer succinctement sa carrière. Clément Tambuté entra à l’École des beaux-arts de Paris en 1925 dans laquelle il fréquenta les ateliers d’Henri Deglane 1855-1931, de Charles Nicod 1878-1967, d’Alfred Recoura 1864-1940 et de Jean-Baptiste Mathon 1893-1971. Il sortit diplômé en 1933 avec une maison de campagne sur la Touques ». Un article de Nord Littoral Y aura-t-il un jour une rue Tambuté à Calais ? », 3 novembre 2013 indique qu’il partit pour Djibouti et Madagascar et revint en France en 1946. Il œuvra alors à la reconstruction du pays, tout d’abord en région parisienne où il fut l’urbaniste du quartier du Val-d’Athis à Athis-Mons Essonne en association avec André Masson-Detourbet voir dans la base Mérimée notice IA91000579. Toujours avec ce dernier, il établit le plan de reconstruction et d’aménagement de Paray-Vieille-Poste Essonne voir dans la base Mérimée notice IA91000589. Clément Tambuté travailla par ailleurs à la reconstruction du nord de la France, il fut urbaniste du Touquet-Paris-Plage et d’Étaples Pas-de-Calais, ville dans laquelle il édifia en 1955-1960 avec Pierre Requier l’église paroissiale Saint-Michel FRÉMAUX, Céline. Construire des églises en France dans la seconde moitié du xxe siècle de la commande à la réalisation Nord-Pas-de-Calais 1945-2000. Thèse d’histoire de l’art, Université Rennes 2, 2005, vol. 2, p. 144-145. À Berck Pas-de-Calais, il fut en charge de la reconstruction du front de mer, dit Esplanade base de l’Inventaire général Hauts-de-France IA62001498. En outre, en 1951 – concomitamment au changement de plan abbevillois – Clément Tambuté devint architecte en chef de Calais Pas-de-Calais, afin d’en modifier le plan de reconstruction et d’aménagement. La reconstruction calaisienne a fait l’objet d’une étude, s’agissant tout particulièrement de sa réception, voir BUCHARD, Laurent et COPPIN, Marc. Calais-Nord, une reconstruction contrariée 1945-1953 ». Dans CHELINI, Michel-Pierre et ROGER, Philipe. Reconstruire le Nord-Pas-de-Calais après la Seconde Guerre mondiale. Lille Presses Universitaires du Septentrion, 2017, p. 215-230. Clément Tambuté réalisa également vers 1958 l’immeuble du Tri postal situé à Lille Nord. Son nom fut enfin associé aux grands ensembles, à La Courneuve Seine-Saint-Denis et Limoges Haute-Vienne. 48 - M. Claudius Petit, ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme, a présenté aux personnalités locales le nouveau plan de reconstruction du centre de la ville... ». Le Courrier picard, 31 janvier 1951. 49 - BINOT, Jean-Marc. Max Lejeune l’irréductible. T. I, L’Enfant chéri du socialisme picard 1909-1955. Amiens Martelle éd., 2002, p. 266. 50 - Comme le souligne Danièle Voldman op. cit., la seconde reconstruction s’effectua dans un cadre réglementaire radicalement différent de la première. Tandis qu’au lendemain de la Grande Guerre, la reconstruction fut individuelle – la loi du 17 avril 1919 n’accordait à l’État qu’un rôle de bailleur, laissant une large autonomie aux sinistrés –, celle qui débuta en 1940 fut placée par le régime de Vichy dans la tradition d’une grande centralisation. Cette volonté de contrôle étatique était due non seulement au caractère autoritaire du régime mais aussi aux leçons tirées des échecs de la reconstruction précédente. À la Libération, le GPRF puis la IVe République reprirent le dispositif législatif et institutionnel mis en place sous l’Occupation mais, conscients des erreurs commises, ils le réformèrent. L’instrument politique de cette seconde reconstruction fut le remembrement, qui supprima les anciennes divisions parcellaires pour en créer de nouvelles dans le cadre d’un chantier global contrôlé par l’État. 51 - Architecte en chef des Bâtiment civils et Palais nationaux, Maurice Lafon eut une carrière riche et marquée par la diversité des programmes – hôpitaux, usines, réacteurs nucléaires, bureaux, logements, etc. Cette carrière, qui n’a fait l’objet d’aucune étude, peut être esquissée grâce à un dépouillement des archives de l’École nationale supérieure des beaux-arts AN, AJ/52/544 et AJ/52/1266 et des dossiers d’œuvres de la direction de l’Architecture et de l’Urbanisme DAU Centre d’archives d’architecture du xxe siècle, 133 Ifa 156/4. Né à Paris le 6 août 1910 et mort dans cette même ville le 27 décembre 1989 Archives de Paris, 16N 104, Jean Maurice Robert Lafon entra à l’École des beaux-arts en 1929 où il fréquenta les ateliers d’Emmanuel Pontremoli 1865-1956 et André Leconte 1894-1966. En 1942, son sujet de diplôme portait sur une maison d’habitation à la Charité-sur-Loire ». Dans la Somme, il participa aux reconstructions d’Abbeville et d’Amiens, où il fut notamment chargé de l’ensemble ordonnancé de la place Gambetta. Associé à Pierre Dufau 1908-1985, il participa à l’édification d’ensembles administratifs à Abidjan, dont le palais présidentiel et le cabinet du premier ministre 1961. Avec André Leconte, il réalisa dans les années 1960 les édifices administratifs, sociaux et d’habitation de la ville nouvelle de Nouakchott. En Algérie, il édifia les bâtiments administratifs de la ville pétrolière de Hassi Messaoud. L’architecture hospitalière eut une place importante dans son œuvre, il réalisa notamment avec Jacques Henri Reidberger 1906-1974 le centre hospitalier universitaire Henri-Mondor à Créteil Val-de-Marne en 1966-1969. Collaborant à de nombreuses reprises avec EDF et le Commissariat à l’énergie atomique, il érigea des réacteurs et centrales, à l’instar de la centrale thermique de Montereau, édifiée à La Grande Paroisse Seine-et-Marne en 1956-1958 avec A. Chidlovsky. Pour la Société nationale d’exploitation industrielle des tabacs et allumettes SEITA, il construisit notamment le siège social rue de l’Université à Paris détruit au début des années 2000, des entrepôts à Saint-Denis Seine-Saint-Denis ou Bassens Gironde, et les centres de perfectionnement des plantations à Bergerac Dordogne et Orléans Loiret. En 1965, l’architecte avait également réalisé de nombreux immeubles – cinq mille logements – pour la Société Centrale Immobilière de la Caisse des dépôts et consignations SCIC. 52 - Compte rendu de la commission départementale de la Reconstruction de la Somme, non daté, probablement novembre 1950, 193e séance, p. 3 AD Somme, 1076 W 8. 53 - Ibid. 54 - Compte rendu de la commission départementale de la Reconstruction de la Somme, 21 octobre 1950, 191e séance, p. 5 AD Somme, 1076 W 8. 55 - Lettre de Pierre Dalloz à Max Lejeune, 28 octobre 1953 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 56 - DALLOZ, Pierre. Mémoires de l’ombre. Paris Éd. du Linteau, 2012, p. 83. 57 - Lettre de Clément Tambuté à Max Lejeune, 26 novembre 1953 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 58 - Note non signée adressée au maire, 21 novembre 1952 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 59 - Lettre manuscrite de Clément Tambuté au ministre de la Reconstruction, 13 novembre 1955 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 60 - Lettre de Max Lejeune à Maurice Lafon, 8 août 1955 AC Abbeville, fonds secrétariat général, non coté. 61 - Ibid. 62 - Lettre de Maurice Lafon à Max Lejeune, 6 septembre 1955 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 63 - Les avant-projets de 1955 sont conservés par les AC d’Abbeville dans le fonds des services techniques non classé ainsi qu’aux Archives nationales F/21/6573. 64 - Note non signée adressée au maire, 21 novembre 1953 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 65 - Ces plans sont conservés aux Archives nationales F/21/6573. 66 - Reconstruction de l’Hôtel-de-Ville, programme du projet », service des travaux d’Abbeville, 5 janvier 1954 AC Abbeville, archives des services techniques, non coté. 67 - Un article du Courrier picard Petites nouvelles avant le jour j de l’inauguration de l’Hôtel de Ville », 7 octobre 1960 indiqua que le chantier se chiffra à 375 millions d’anciens francs – dont 13,5 d’honoraires et d’administration des travaux –, 165 provenant des droits à dommages de guerre ; 45 par une subvention du ministère de l’Intérieur, la Ville en empruntant 165. 68 - Arrêté du 6 août 1957 du secrétariat d’État à la Reconstruction et au Logement AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 69 - Abbeville, le nouvel Hôtel de ville ». Le Courrier picard, 18 avril 1958. 70 - Un élégant campanile va bientôt venir coiffer le beffroi ». Le Courrier picard, 21 octobre 1959. 71 - Ibid. 72 - Abbeville, Hôtel de Ville ». La Construction moderne. Art. cit., p. 27. 73 - Petites nouvelles avant le jour j de l’inauguration de l’Hôtel de Ville ». Art. cit. 74 - Collamarini indiqua alors que cette fontaine représente en réalité le combat d’une algue et d’un requin ». Lettre de René Collamarini à M. Gence, chef des travaux de la Ville d’Abbeville, 30 juin 1953 AC Abbeville, fonds du service du Patrimoine, non coté. 75 - D’origine italienne, René Collamarini entra en 1921 à l’École des beaux-arts de Paris, dans l’atelier de Jean Boucher, où il s’orienta rapidement vers la taille directe. Au début des années 1930, il réalisa la statue du poète Jean Villon qui lui valut un grand succès. Il s’installa à partir de 1931 dans un atelier de Montmartre où il demeura toute sa vie. Après avoir participé au programme décoratif de l’Exposition internationale des arts et techniques appliqués à la vie moderne de Paris 1937, il fut exclu des commandes d’envergure sous l’Occupation. Après la Libération, il participa aux projets urbains des villes d’Abbeville et d’Amiens. De 1959 à 1974, il fut professeur à l’École des beaux-arts. Il fut notamment connu pour ses portraits et médailles, des expositions lui étant consacrées, en 1974, au musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis, en 1993, au musée d’Art et d’Histoire de Meudon et en 1994, à la Fondation de Coubertin qui conserve un important ensemble de ses sculptures. 76 - Le bassin fut comblé au début des années 1990, le jardin et la place étant réaménagés par la suite en parking. La fontaine de Collamarini fut replacée à l’entrée du jardin d’Emonville. 77 - Un élégant campanile va bientôt venir coiffer le beffroi ». Art. cit. Ce chemin de ronde ne fut finalement pas réalisé l’accès au campanile se fait par une échelle droite et permet d’accéder, depuis la salle de l’horloge au 10e étage, sous le lanterneau par une trappe à un espace assez restreint. Cet accès n’est donc pas prévu pour accueillir du public et n’a qu’un rôle technique. 78 - Superbe ensemble architectural l’hôtel de ville dressera sa masse de pierre et de verre au cœur de la cité ». Le Courrier picard, 2 novembre 1959. 79 - Note Hôtel de ville – toiture », non datée, non signée AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 80 - Ibid. 81 - Délibération du conseil municipal, 20 septembre 1963 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 82 - La reconstruction de l’Hôtel de Ville – mémoire justificatif offert à l’attention de Monsieur Max Lejeune, député-maire d’Abbeville », 1er novembre 1953 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 83 - Superbe ensemble architectural l’hôtel de ville dressera sa masse de pierre et de verre au cœur de la cité ». Art. cit. 84 - Avant la Seconde Guerre mondiale, la municipalité dut louer des locaux supplémentaires pour installer l’ensemble de ses services. Après-guerre, les services continuèrent à se développer et il fut prévu des locaux supplémentaires pour un éventuel accroissement de l’activité communale. Malgré des volumes généreux pour 1960, la Ville acheta en 1992 un immeuble situé rue aux Pareurs afin de rassembler plusieurs services trop à l’étroit au sein de l’hôtel de ville, dont les services techniques. En 2013, après l’acquisition auprès de l’administration fiscale de l’ancien hôtel Lennel de la Farelle, boulevard Vauban, les services de la Communication et des Systèmes d’information, jusqu’alors installés à l’hôtel de ville, déménagèrent vers ce second site annexe. La réorganisation des services au sein de l’hôtel de ville se poursuivit jusqu’en juin 2015. 85 - Ces deux éléments ne furent pas réalisés ainsi, sans doute pour des raisons de coût. 86 - Note La reconstruction de l’Hôtel de Ville – mémoire justificatif offert à l’attention de Monsieur Max Lejeune, député-maire d’Abbeville », 1er novembre 1953 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 87 - Il semble que ce dépôt lapidaire n’ait jamais été réalisé. 88 - La destination de cette entrée varie selon les sources d’après certains plans, c’était celle du personnel mais si l’on en croit la présentation de l’édifice parue dans la presse locale, le public l’utilisait également. L’entrée nord était réservée aux réceptions, manifestations officielles ou mariages. 89 - Cette porte fut remplacée en 1993 par une porte coulissante automatique. 90 - Superbe ensemble architectural, l’hôtel de ville dressera sa masse de pierre et de verre au cœur de la cité ». Art. cit. 91 - Avis de Perriere adjoint au chef de service, urbaniste en chef, service de l’Architecture, direction de la Construction, mai 1957 AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. 92 - La pierre de Comblanchien fut également utilisée pour ces escaliers. Les trois escaliers principaux furent donc traités de façon identique. 93 - La cage d’ascenseur ne fut finalement jamais équipée. Au début des années 1990, un ascenseur fut installé contre le mur sud des halls du rez-de-chaussée, du premier étage et du promenoir du second étage ; il dessert aujourd’hui le premier et le second étages. 94 - Un élégant campanile va bientôt venir coiffer le beffroi ». Art. cit. 95 - Lettre de Jacques Gréber à Max Lejeune, 23 mars 1960 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. Lors de la réception provisoire des travaux 11 juillet 1960, Gréber proposa au maire d’apposer sur le mur du salon d’honneur un agrandissement rehaussé de couleurs et d’ors ». Le maire suggéra alors de ne rien faire plutôt que disposer un agrandissement photo Réunion d’administration du 11 juillet 1960, Hôtel de ville – réception provisoire des travaux » AC Abbeville, secrétariat général. 96 - Cette fresque murale de 3,80 sur 7 mètres qui retrace l’histoire de la ville fut réalisée par Bernard Sodoyez, alors professeur à l’école municipale des Beaux-Arts. 97 - Délibération du conseil municipal, 21 octobre 1960 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 98 - Superbe ensemble architectural l’hôtel de ville dressera sa masse de pierre et de verre au cœur de la cité ». Art. cit. 99 - Ces appliques mesurent environ 1,5 mètre. Les seules conservées se trouvent dans cette ancienne salle de réception transformée en office. En effet, le premier étage est dépourvu d’espace de service à cet effet ou de lieu de stockage pour le matériel de réception. 100 - Cette salle a été divisée en deux dans les années 1980 pour installer un bureau grâce à une cloison légère en aluminium et verre ainsi qu’une salle de réunion pour le cabinet du maire. Ne reste de la salle des commissions initiale qu’un boîtier de commande à l’entrée servant probablement à allumer un voyant lumineux dans le couloir indiquant qu’une séance était en cours. 101 - Réunion d’administration du 11 juillet 1960, Hôtel de ville – réception provisoire des travaux » AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 102 - LEJEUNE, Max. Notice sur la Reconstruction de l’hôtel de ville », 5 juillet 1958 AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. 103 - Peu de pièces de mobilier ont été conservées. Toutefois, un meuble de rangement à tiroirs provenant du secrétariat général, une des tables et un bureau ont été identifiés comme faisant partie du mobilier originel livré en 1960. 104 - Petites nouvelles avant le jour j de l’inauguration de l’Hôtel de Ville ». Art. cit. 105 - L’inauguration de l’hôtel de ville le dimanche 9 octobre sera aussi la Fête de la Renaissance d’Abbeville ». Art. cit. 106 - CABBEY, Régine. À Abbeville, M. Max Lejeune, député-maire a inauguré le nouvel hôtel de ville qui marque le terme de la reconstruction de la cité-martyre ». Le Parisien libéré, 10 octobre 1960. 107 - Seul Jean Conedera, dans L’Aurore du 10 octobre 1960, souligna que le beffroi moderne » était semblable à un blanc minaret ». Cette assimilation du nouvel hôtel de ville à un édifice arabo-musulman était probablement une allusion aux fonctions ministérielles de Max Lejeune, ministre du Sahara en 1957-1958, alors que le beffroi reste un symbole historique du pouvoir communal dans le Nord. 108 - Abbeville célèbre sa renaissance en inaugurant solennellement son hôtel de ville et son beffroi qui témoigne d’un glorieux passé ». Le Courrier picard, 8 et 9 octobre 1960. 109 - BOULAY, Robert. 20 000 Picards ont applaudi le cours d’histoire de Max Lejeune ». Paris-Presse, 11 octobre 1960. 110 - CONEDERA, Jean. Sous la présidence de Max Lejeune, Abbeville a célébré sa résurrection ». L’Aurore, 10 octobre 1960. 111 - CABBEY, Régine. Art. cit. 112 - LEJEUNE, Max. Abbeville, de 1947 à 1953. Op. cit., p. 12 et 14. 113 - BINOT, Jean-Marc. Op. cit. 114 - JULLIARD, Jacques. Le renouveau municipal, le maire moderne ou le présidentialisme municipal ». Dans DUBY, Georges dir.. Histoire de la France urbaine, t. 5, La Ville aujourd’hui croissance urbaine et crise du citadin. Paris Seuil, 1985, p. 577. 115 - Note reconstruction de l’Hôtel de ville » du directeur des travaux d’Abbeville, 14 avril 1950 AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. 116 - WAAST, Laure. Inclinaisons formelles de mairies entre 1945 et 1995 ». Dans Mairies et hôtels de ville évolution d’une forme architecturale et urbaine depuis le xixe siècle. Boulogne-Billancourt Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement des Hauts de Seine – Topos 92, 1996, p. 66. 117 - Ibid., p. 67 et de page Table des illustrations Titre Figure 1 Légende Le centre reconstruit depuis le beffroi ancien, à l’arrière-plan à gauche le nouvel hôtel de ville et son beffroi, à droite l’église paroissiale Saint-Vulfran. Crédits Phot. Marie-Laure Monnehay-Vulliet, 2017. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 444k Titre Figure 2 Légende Le nouvel hôtel de ville, carte postale semi-moderne, 1959-1960 coll. Romain Zechser. Crédits Repro. Léo Noyer-Duplaix. © R. Zechser. URL Fichier image/jpeg, 208k Titre Figure 3 Légende Charte communale d’Abbeville de 1184, fac-similé AC Abbeville, AA 1. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 736k Titre Figure 4 Légende Abbeville, cour de l’hôtel de ville et beffroi, héliogravure, 1904 BM Abbeville, fonds Macqueron AB T 016. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 652k Titre Figure 5 Légende Façade sur rue de l’hôtel de ville d’après nature, aquarelle, par Oswald Macqueron, 29 septembre 1851 BM Abbeville, fonds Macqueron AB T 070. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 688k Titre Figure 6 Légende Abbeville, l’entrée du beffroi, carte postale ancienne, après 1905 coll. Romain Zechser. Crédits Repro. Léo Noyer-Duplaix. © R. Zechser. URL Fichier image/jpeg, 268k Titre Figure 7 Légende Hôtel de ville d’Abbeville, façade sur cour détail, phototype, vers 1910 BM Abbeville, fonds Macqueron 1 FI 19/9. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 668k Titre Figure 8 Légende Décor du xviiie siècle d’un salon supposé de l’hôtel de ville, photographie, 1918 ministère de la Culture et de la Communication ; base Mémoire APDU000471. Crédits © Ministère de la Culture/Médiathèque de l’architecture et du patrimoine. URL Fichier image/jpeg, 60k Titre Figure 9 Légende L’hôtel de ville après les bombardements du 20 mai 1940, photographies avant et après déblaiement BM Abbeville, fonds Macqueron ABU/309. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 176k Titre Figure 10 Légende Jacques Gréber, plan d’aménagement et de reconstruction d’Abbeville, état superposé, photographie du tirage, [1942] AC Abbeville, fonds de la Seconde Guerre mondiale, 4 H 76. Crédits Repro. Léo Noyer-Duplaix. © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 168k Titre Figure 11 Légende Détail de la maquette du projet de reconstruction et d’aménagement de Jacques Gréber, échelle 1/250, photographie Musée Boucher-de-Perthes d’Abbeville, BdP Crédits Phot. Aimé Béguin. © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 172k Titre Figure 12 Légende Place de l’Amiral-Courbet vue des tours de la collégiale Saint-Vulfran, tirage, vers 1943 BM Abbeville, fonds Macqueron 1 FI 16. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 340k Titre Figure 13 Légende Reconstruction du centre d’Abbeville, projet municipal, tirage, décembre 1950 BM Abbeville, fonds Macqueron 1 FI 4. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 392k Titre Figure 14 Légende Vincent Auriol, président de la République, posant la première pierre de la reconstruction d’Abbeville sur le parvis de la collégiale Saint-Vulfran, photographie, 8 mai 1948 AC Abbeville, fonds Max Lejeune, non coté. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 120k Titre Figure 15 Légende Vue de la place Saint-Vulfran, dessin, par Petit, 8 décembre 1948. BM Abbeville, fonds Macqueron 1 F 3. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 204k Titre Figure 16 Légende Clément Tambuté, plan masse du centre reconstruit Extrait de Abbeville, plan masse du centre de la ville. Clément Tambuté, architecte ». Techniques et Architecture, 1951, n°5-6, n. p.. Crédits Repro. Léo Noyer-Duplaix. © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 588k Titre Figure 17 Légende Construction de l’hôtel de ville, photographies, mai-juillet 1959 AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 440k Titre Figure 18 Légende Maquette de l’hôtel de ville, photographie, s. d. AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 432k Titre Figure 19 Légende Élévation de la façade nord, avant-projet, tirage, septembre 1955 AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 716k Titre Figure 20 Légende Élévation de la façade ouest, avant-projet, tirage, septembre 1955 AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 840k Titre Figure 21 Légende Élévation de la façade sud, avant-projet, tirage, septembre 1955 AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 860k Titre Figure 22 Légende Depuis l’est, l’hôtel de ville précédé du bassin, carte postale semi-moderne, 1959-1960 coll. Romain Zechser. Crédits Repro. Léo Noyer-Duplaix. © R. Zechser. URL Fichier image/jpeg, 492k Titre Figure 23 Légende Élévation de la façade est, avant-projet, tirage, septembre 1955 AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 796k Titre Figure 24 Légende Élévation, coupe et toiture du beffroi, tirage, septembre 1957 AC Abbeville, fonds des services techniques, non coté. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 600k Titre Figure 25 Légende Façade principale de l’hôtel de ville précédé par la place Max-Lejeune. Crédits Phot. Thierry Lefébure, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 228k Titre Figure 26 Légende Vue aérienne de l’hôtel de ville au cœur du centre-ville reconstruit, carte postale semi-moderne, après 1960 coll. Romain Zechser. Crédits Repro. Léo Noyer-Duplaix. © R. Zechser. URL Fichier image/jpeg, 420k Titre Figure 27 Légende Façades sud et est du volume principal, galerie et beffroi hors œuvre. Crédits Phot. Thierry Lefébure, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 192k Titre Figure 28 Légende Détail de la planche descriptive de l’avant-projet, tirage, janvier 1955 AC Abbeville ; fonds des services techniques, non coté. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 228k Titre Figure 29 Légende L’escalier d’honneur depuis l’entresol. Crédits Phot. Thierry Lefébure, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 180k Titre Figure 30 Légende La salle des délibérations du conseil municipal vue depuis l’estrade du public. Crédits Phot. Thierry Lefébure, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 180k Titre Figure 31 Légende Peu après l’inauguration, en haut le grand salon, en bas le hall de l’administration extrait de La Construction moderne, 1962, no 4, p. 29. Crédits Repro. Léo Noyer-Duplaix. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 152k Titre Figure 32 Légende La salle des mariages et le salon d’honneur, entièrement redécorés dans les années 1990. Crédits Phot. Thierry Lefébure, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 168k Titre Figure 33 Légende Ancienne réception du maire – ou bureau d’apparat – aujourd’hui transformée en espace d’intendance, détail des lambris et d’une applique. Crédits Phot. Romain Zechser, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 108k Titre Figure 34 Légende Le hall du premier étage peu après l’inauguration extrait de La Construction moderne, 1962, no4, p. 31. Crédits Repro. Léo Noyer-Duplaix. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 148k Titre Figure 35 Légende Le hall du premier étage. Crédits Phot. Thierry Lefébure, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 288k Titre Figure 36 Légende Au second étage, la salle des commissions aménagée dans les années 1980. Crédits Phot. Thierry Lefébure, 2016. © Région Hauts-de-France-Inventaire général © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 224k Titre Figure 37 Légende Gravure de Jean Sgard publiée dans Le Courrier picard des 8 et 9 octobre 1960 à l’occasion de la fête de la renaissance d’Abbeville » AC Abbeville, fonds du secrétariat général, non coté. Crédits ©Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 360k Titre Figure 38 Légende Sur le parvis de l’hôtel d’Emonville qui abritait alors la mairie provisoire, Vincent Auriol, président de la République, et Max Lejeune, député-maire d’Abbeville et secrétaire d’État à la Guerre du gouvernement Robert Schuman, photographie, 8 mai 1948 AC Abbeville, fonds Max Lejeune, non coté. Crédits © Ville d’Abbeville. URL Fichier image/jpeg, 217k Haut de page Pour citer cet article Référence électronique Léo Noyer-Duplaix et Romain Zechser, L’hôtel de ville d’Abbeville. Le symbole de la renaissance d’une ville martyre », In Situ [En ligne], 34 2018, mis en ligne le 25 septembre 2018, consulté le 17 août 2022. URL ; DOI de page
Abbeville fit dance Tél. 06 24 57 44 84 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Les cours ont lieu à l'Aqu'Abb. Présidente Mme hélène garbet Abbeville Somme Karting courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Association sportive et détente de la FFSA pour la pratique du karting du loisir ou compétitions avec son propre matériel Abbsport 1 rue des Mésanges 80580 Epagnette Tél. 06 89 78 13 37 / 03 22 24 59 90 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Abbsport, le Sport Abbevillois sur Internet. Résultats, infos, agenda, photos, vidéos, jeux, forum... Site mis à jour quotidiennement. Aéro-Club d’Abbeville - Buigny - Baie de Somme Aérodrome d’Abbeville-Buigny RN1 - Route de Boulogne 80132 Buigny-Saint-Maclou Tél. 03 22 24 08 48 bureau ou 03 22 24 62 18 atelier Courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Ecole de pilotage avions et planeurs. Formation au BIA sous tutelle de l'Education Nationale et celui des transports - Promenades aériennes en Picardie Maritime. Club Canin Abbeville Agility Espace Saint-Gilles - 82 rue Saint-Gilles 80100 Abbeville Tél. 06 62 33 72 95 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation L'obéissance et la sociabilité sont les bases de l'éducation dispensée dés 2 mois à nos amis les chiens ; l'agility, sport de loisir et de compétition pour petits et grands ; section"chiens visiteurs " en maison de retraite, prévention des morsures à l'école. Moniteurs diplômés SCC. Abbeville Courir en Vimeu Vert Tél. 06 03 54 88 90 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Association Abbevilloise d'Aïkido et de Budo Centre omnisports André Leduc Rue Josse Van Robais 80100 Abbeville Tél. 06 35 31 07 18 ou 06 14 32 07 99 ASPTT Abbeville 8 rue des Moines 80100 Abbeville Tél. 03 22 24 00 16 / 06 79 26 96 12 / 06 82 36 36 78 Courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Ouvert à toutes et à tous. Sports pratiqués Tennis loisir & compétition, école de tennis, pétanque, cyclo tourisme UFOLEP, natation loisir, tennis de table. Espace Sportif Y. Deloison, 23 bd Voltaire, Abbeville. On y trouve amitié, relationnel, convivialité. Association AASMTB Stade Jean Barsol 80100 Abbeville Tél. 06 41 73 46 29 Courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Abbeville Plongée Scub'Abb Tél. 06 10 67 28 30 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Association sportive du Collège Millevoye 38 boulevard Vauban 80100 Abbeville Tél. 03 22 20 15 90 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation L'association Sportive Millevoye compte 140 licenciés. Elle présente des concurrents dans les sports suivantsGross, Handball, Badminton, Judo, Tennis de Table, Triathlon, Futsal, VTT Association sportive du collège de Ponthieu Avenue du Président René Coty 80100 Abbeville Tél. 03 22 24 34 41 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Association sportive du lycée boucher de Perthes 1 rue Paul Delique 80142 Abbeville cedex Tél. 03 22 25 41 00 / 03 22 24 10 10 Présentation Activité multi sports réservés aux lycéens de la cité scolaire Boucher de Perthes SCA Athlétisme 48 chemin des Postes 80100 Abbeville Tél. 03 22 19 05 96 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Badminton Club d’Abbeville Centre aéré Robert Viarre Chemin des Postes 80100 Abbeville courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. La Boule abbevilloise Rue Pierre Sémard 80100 Abbeville Boxe Abbevilloise 6/17 Avenue du Champ de Mars 80100 Abbeville Tél. 03 22 20 24 27 Chés Vadrouilleux d’Adville Club de randonnée pédestre affilié à la FFBM Tél 03 22 24 13 48 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Avec 110 adhérents, nous organisons des randonnées sur la demi-journée de 12 à 15 km, 2 fois par semaine, ainsi que des week-end et des séjours prolongés dans toute la France. Nous participons aux rencontres inter-club départementales. Compagnie d’Arc Centre Robert Viarre Chemin des Postes 80100 Abbeville Tél. 03 22 20 24 43 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Courir à Abbeville Tél. 06 88 41 60 58 - Courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Cyclo-Sport Abbevillois Tél. 03 22 31 42 74 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Dream Run Tél. 06 64 00 06 52 EAL Abbeville Basket-Ball Avenue du Président René Coty 80100 Abbeville Tél. 06 72 99 41 65 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation de l’association Forts de la volonté de qualifier la formation de nos jeunes par des encadrants diplômés, le nombre de nos équipes et leurs classements sont en constante progression depuis 3 ans. - pour les très jeunes, nous animons une Ecole de Hand et une section Baby Hand » - chez les "moins de 12 ans" , jusqu'au "moins de 19 ans", nous présentons 13 équipes qui évoluent dans les championnats départementaux, régionaux et nationaux. - chez les "Seniors", nous présentons 5 équipes en championnats départementaux, régionaux et nationaux Éducation Canine d'Abbeville Chaussée de Rouvroy 80100 Abbeville Tél. 03 22 24 42 21 / 06 87 89 17 10 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Créé en 1956, le club met à votre disposition son expérience dans l’éducation du chien terrain de 5000 m2 à Rouvroy. 5 moniteurs & 2 éducateurs diplômés vous conseillent sur l’éducation du chien cours les samedis et dimanches. Séances d’entraînement en semaine pour les chiens de compétition École de Judo Abbevilloise 37 rue Ledien 80100 Abbeville Tél. 06 83 48 77 71 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Entente de Tir Abbevilloise 310 Chaussée de Rouvroy 80100 Abbeville Tél. 03 22 19 04 73 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Tir sportif carabine et pistolet maître de soi. Tir sarbacane jeu d’adresse. Escrime 135 Avenue du Rivage 80100 Abbeville Tél. 03 22 19 07 89 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Escrime pour tous Baby à partir de 4 ans ; loisirs ; débutants ; compétition ; handisport ; adultes. Étoile Cycliste Abbevilloise BP 60005 80101 Abbeville cedex 1 Tél. 03 22 24 28 86 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation L'Etoile Cycliste Abbevilloise est un club affilié FFC et UFOLEP. Les disciplines pratiquées sont l'école de vélo, le VTT, la route, le cyclo loisir. Toutes ces séances d'entraînement sont encadrées par un entraîneur diplômé d'Etat. Les membres ont de 5 ans à 78 ans. Flash Back Compagny Centre Omnisports André Leduc Rue Josse Van Robais 80100 Abbeville Tél. 06 74 16 04 43 Disciplines danse, abdos fessiers, aérobic boxing, lia hi low, fit form, step. SCA Football Côte Picarde Stade Paul Delique 48, chemin des Postes 80100 Abbeville Tél. 03 22 31 73 99 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Promotion de l’école de football du SC Abbeville par la proposition de participer à différents jeux et sur l’éthique et l’arbitrage. Gymnastique entretien adulte Espace 1901 5 rue aux Pareurs 80100 Abbeville Tél. 03 22 24 92 95 Présentation gymnastique pour tous public à partir de 16 ans. Abbeville Gym Salle de Gymnastique Centre Robert Viarre - chemin des Postes80100 Abbeville Tél. 03 22 31 16 85 ou 06 21 74 94 31 Courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Club sportif affilié à la Fédération Française de Gymnastique regroupant filles et garçons de 4 à 18 ans et plus, motivés par la pratique de la gymnastique artistique pouvant ou non participer aux différentes compétitions proposées. Handball Espace 1901 5 rue aux Pareurs 80100 Abbeville Tél. 03 22 24 46 46 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Fort de son équipe 1ère féminine 2e division, le club 210 licenciés œuvre à la promotion & au développement du handball. Il propose des activités sportives haut niveau ou loisir et organise des tournois. Tu ne connais pas encore bien ce sport ? Viens nous rejoindre aux séances d’initiation ! Handisport Abbeville 85 Chemin des Canotiers 80100 Abbeville Tél. 03 64 50 44 32 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Le sport de compétition, de loisir ou les activités de pleine nature vous intéressant ? N’hésitez pas, venez rejoindre les sympathiques adhérents d'Handisport Abbeville. Hockey sur gazon Centre Robert Viarre 182, chemin des Postes 80100 Abbeville Tél. 03 22 19 16 48 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Ippon karaté Abbeville Gymnase Ponthieu Tél. 06 03 52 67 05 Judo Club Abbevillois Centre omnisports André Leduc Rue Josse Van Robais 80100 Abbeville Tél. 06 86 49 29 97 ou 03 22 25 07 31 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. K Danse Centre Omnisports Rue Josse Van Robais 80100 Abbeville courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. “Men In Bike” association de VTT tous niveaux Président Franck Peltier Courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Modélisme Club Abbevillois Tél. 03 22 19 20 01 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. SCA Natation Allée du 8 Mai 1945 80100 Abbeville Tél. 03 22 24 97 96 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Le SCA Natation compte à ce jour près de 1 200 adhérents, dont plus de 200 enfants qui fréquentent l’école de natation encadrée par 5 éducateurs brevetés d’Etat. Pêcheurs à la Ligne du Ponthieu Moulin de la Bouvaque - Abbeville Tél. 03 22 24 16 17 Pétanque Abbevilloise Zac Boulodrome de l’Espace Saint-Gilles 82 rue Saint-Gilles 80100 Abbeville Pongistes Abbevillois “Challenge Butin” Salle du Rivage 80100 Abbeville Tél. 03 22 24 60 27 Pongistes du Quartier des Provinces Gymnase Ponthieu, avenue du Président René Coty 80100 Abbeville Tél. 03 22 24 69 30 Amicale Randonneurs abbevillois 2 résidence du Bois Fin 80132 Drucat Tél. Présentation Club de cyclotourisme sortie vélo de 70 km à 100 km Rollers Skate Park Espace Saint-Gilles 82 rue Saint-Gilles 80100 Abbeville Tél. 06 80 88 35 18 Rugby Le XV d’Abbeville Siège social Stade Imanol Harinordoquy - côte de la Justice 80100 Abbeville Tél. 03 22 24 73 75 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Président David Etton Présentation de l’association pratiquer et promouvoir le rugby à Abbeville, l'équipe senior évolue en Championnat des Flandres de 4e série, l'équipe de rugby s'engage au cours de la saison dans différents tournois. Running Club Abbevillois 49 rue d’En Haut 80100 Abbeville Tél 06 20 93 02 07 Courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Président Claude Delabroye Tennis Club Abbeville Baie de Somme 46 chemin des Postes 80100 Abbeville Tél. 03 22 24 28 28 Courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Pratique du tennis - loisirs - compétitions. Ecole de tennis 215 jeunes en 2007-2008. 1 breveté d’Etat. 1 initiateur 2ème degré. 2 initiateurs 1er degré. 3 initiateurs stagiaires. Section de Tennis de table de l’Amicale Saint-Jacques 30 rue des Poulies 80100 Abbeville Tél. 03 22 24 73 85 Société Colombophile Abbevilloise Tél. 06 80 84 64 31 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Elle a pour but de regrouper les colombophiles d'Abbeville et des communes environnantes, de veiller à ce que les amateurs détenteurs de pigeons voyageurs soient inscrits à une association colombophile et organisation de concours. Société Hippique d’Abbeville 2 avenue des Volontaires FFI 8/2 BP 335 80100 Abbeville Tél. 03 22 24 12 36 Courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Sporting Club Billard Abbevillois SCBA 135 avenue du Rivage 80100 Abbeville Tél. 03 22 31 74 00 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Sport Nautique Abbevillois 85 Chemin des Canotiers 80100 Abbeville Tél. 03 22 24 48 59 Courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Spikebees Abbeville centre Robert Viarre - 182 chemin des Postes 80100 Abbeville Team Adrénaline de l’Abbevillois VTT Tél. 03 22 31 28 97 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Tennis de table Alfred Club Abbevillois Salle du Rivage 80100 Abbeville Tél. 03 22 31 77 36 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. US Abbeville Stade, chaussée de Rouvroy 80100 Abbeville Tél. 03 22 24 57 97 ou 06 80 75 86 66 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Vélo-Club du Ponthieu Vimeu VCPV Tél 03 22 19 45 14 - courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Volley-ball Club Abbevillois Gymnase du Ponthieu Avenue du Président René Coty 80100 Abbeville Courriel Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Présentation Envie de volley ? Rejoignez le volley-ball club abbevillois les lundi, mardi et vendredi de 20 h à 22 h pour les adultes et le samedi de 11h à 12h30. Les compétiteurs seront les bienvenus dans l’équipe féminine évoluant en championnat régional ou l’équipe masculine en championnat corpo. Yoga Relaxation Salle du Rivage - Abbeville Tél. 03 22 31 05 55
Adresse physique de la CPAM de AbbevillePour vous rendre à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie CPAM Abbeville 25 rue Notre-Dame 80106 Abbeville Coordonnées GPS Latitude contacter la CPAM de AbbevilleAdresse postale de la CPAM de Abbeville CPAM Abbeville Caisse primaire d'assurance maladie de la Somme 8 place Louis-Sellier 80021 Amiens Cedex 1 Site internet Téléphone CPAM 36 46 Contact et prise de rendez-vous via le site ou par téléphonePour aller à la CPAM de AbbevilleHoraires d'ouverture de la CPAM de AbbevilleMonday 0830 — 1230 1330 — 1700Tuesday 0830 — 1230 1330 — 1700Wednesday 0830 — 1230 1330 — 1700Thursday 0830 — 1230 1330 — 1700Friday 0830 — 1230 1330 — 1700Signaler une modification ou une erreurLes villes de Somme qui dépendent de CPAM de AbbevilleAbbevilleAcheux-en-VimeuAgenvillersAignevilleAilly-le-Haut-ClocherAllenayAlleryArgoulesArrestArryAultBailleulBeauchampsBellancourtBernay-en-PonthieuBettencourt-RivièreBiencourtBoismontBoufflersBouillancourt-en-SéryBoursevilleBouttencourtBouvaincourt-sur-BresleBrailly-CornehotteBray-lès-MareuilBrucampsBrutellesBuigny-Saint-MaclouBuigny-l'AbbéBuigny-lès-GamachesBussus-BussuelBéhenAffilier les assurés à l’Assurance les droits des le remboursement de leurs frais médicaux, et le paiement de leurs indemnités la télétransmission des décomptes des remboursements aux assurances de complémentaires les feuilles de soins envoyés par les le service des prestations d’assurance maladie et d’accidents du un plan d’action en gestion du risque, avec les professionnels du secteur de la une politique de prévention et de promotion de la une politique sanitaire et sociale, et mettre à disposition des aides individuelles et des aides CPAM est le régime général d’affiliation à la Sécurité sociale. Elle permet principalement aux assurés de bénéficier d’un remboursement de leurs frais de santé. Pour contacter la CPAM, que ce soit pour demander des informations sur ses démarches en ligne, ses remboursements, ses feuilles de soin ou bien pour obtenir des attestations, cela est CPAM et le compte Ameli en vidéo
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