adieu adieu je pars sans détourner les yeux
R. Et que brille à ses yeux la lumière sans déclin. Invocations. Après tous nos regards qui ont croisé le sien, Accorde-lui, Seigneur, de contempler ton visage. Après la joie et l’amour qui ont illuminé sa vie, Accorde-lui, Seigneur, de contempler ton visage. Après les peines et les larmes qui ont obscurci ses yeux,
Adieul'Émile, je vais mourir. C'est dur de mourir au printemps, tu sais. Mais je pars aux fleurs la paix dans l'âme. Car vu que t'es bon comme du pain blanc. Je sais que tu prendras soin de ma femme. Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse. Je veux qu'on s'amuse comme des fous. Je veux qu'on rie, je veux qu'on danse.
Mercipour tout, sincèrement. #44 Je garde en souvenirs le meilleur de nous-mêmes et des moments partagés. Merci pour votre amitié, prenez soin de vous. #45 Si je dois te dire adieu pour l’instant, je sais qu’un jour on se retrouvera, car notre amitié peut survivre à tout.
Lasuite des paroles ci-dessous Me donne une ardeur nouvelle Oui, tu verras, et dès demain, Ce que peut faire un larbin Adieu adieu ! Je pars sans détourner les yeux Mais avant trois mois
Àceux qui sont partis sans pouvoir dire adieu. Ceux qui ne sont plus dorment au plus profond de notre cœur mais leur absence continue d’être une abîme de douleur dans notre mémoire : ils sont partis sans que l’on puisse leur dire adieu, sans un “je t’aime” ou même sans un “pardon”. Cette angoisse vitale rend le processus de
nonton film my lecturer my husband season 2 full movie. Certifié 100% nofake Je rentrais tranquillement chez moi, et en traversant une place je vois deux filles genre lycéennes qui passent en sens inverse, l'une des deux est plutôt jolie, mes yeux s'attardent sur son visage... Et là, toujours en marchant, elle me regarde aussi... D'habitude je détourne aussitôt les yeux, mais cette fois j'ai décidé de ne pas me dégonfler et j'ai continué de soutenir son regard avec un air décontracté ! Et soudain, elle s'avance vers moi avec sa pote en souriant... oh bordel, c'est vraiment en train de m'arriver ?? Et puis, tout en gloussant elle m'aborde - Bonjour monsieur ! Désolée de vous demander ça mais vous auriez pas 1€ pour que je prenne mon bus ? Hihi chuis vraiment désolééééee... ...... Je lui donne 1€, je leur souhaite une excellente journée et je rentre chez moi
2 en bonne santé, en bonne forme 5 acceptable, moralement et socialement 9 ce qui est moralement juste, utile, par opposition au mal bien dans ses baskets adj à l'aise bien-aimé nm personne pour laquelle on éprouve de l'affection bien-aise n inv bien-être bien-aller nm vénerie fanfare de chasse à courre indiquant que les chiens suivent la bête bien-capital nm économie qualifie le capital qui se perpétue par le biais de l'amortissement bien-dire nm inv art de s'exprimer avec éloquence bien-disant adj m parlant avec aisance et éloquence bien entendu adv naturellement, d'accord bien-être nm inv sentiment de bonheur, d'aisance matérielle ou spirituelle bien-faire nm inv savoir-faire bien-fondé nm droit conformité au bien, légitimité, validité bien-fonds nm inv droit immeuble, maison, terrain bien-intentionné adj m ayant de bonnes intentions bien-jugé nm droit décision juridique conforme à la légalité bien-manger nm langage soutenu gastronomie bien-parler nm fait de bien s'exprimer, de trouver le mot juste bien-pensant nm qui a un mode de pensée traditionnel, conservateur bien-pensants 1 qui ont un mode de pensée traditionnel, conservateurs 2 péjorativement ceux qui pensent comme il faut, qui acceptent toutes les normes bien-portant adj m qui est en bonne santé bien-tenant nm droit celui qui possède les biens d'une succession bien-vieillir nm fait de vivre une vieillesse épanouie, heureuse bien-vivre nm inv désir de bien vivre, penchant pour le bien-être bien-voulu adj m à qui l'on veut du bien être bien calé v avoir bien mangé demi-bien nm événement dont les conséquences sont incertaines qui peut être également considéré comme un demi-mal ! ça dit bien ce que ça veut dire adv familier voilà qui est clair et net bien disposé adj favorable, pour une personne bien élevé adj qui a reçu une bonne éducation, poli bien entendu adv évidemment bien envoyé adj qui porte par sa justesse, par son opportunité s'expliquer bien verbe pronominal s'exprimer avec clarté faire bien v se conduire correctement, avec attention il faut bien que adv nécessaire selon la logique bien ficelé adj construit avec astuce se dit d'une intrigue, d'un scénario bien formé adj linguistique qui est construit correctement bien fourni adj bien approvisionné être bien inspiré v avoir une bonne idée bien intentionné adj qui a de bonnes intentions avoir la langue bien pendue v être bavard bien loti adj favorisé par le sort être bien luné v être de bonne humeur bien né adj né dans une famille considérée bien-pensant adj socialement et religieusement conforme aux idées reçues tout bien pesé adv après mûre réflexion bien portant adj en bonne santé taille bien prise adj taille mince et bien faite bien sous tous rapports adj à tous égards femme bien roulée n familier jolie, bien faite bien senti adj exprimé avec sincérité, avec force bien sûr adv c'est évident tant bien que mal adv difficilement bien tassé adj servi avec abondance bien tomber v avoir de la chance caractère bien trempé n énergique femme bien trempée n énergique en user bien à l'égard de quelqu'un v bien se comporter à l'égard de quelqu'un bien venant adj vieilli qui pousse bien qui vient bien adj qui réussit dans une manipulation technique être bien venu v être bien reçu être bien venue v être bien reçue vouloir bien v accepter vouloir du bien à quelqu'un v avoir de bonnes intentions
Adieu... adieu 1 Elle me chasse... qu'ai-je entendu ? Elle ne manque pas d'audace Je suis balancé tout comme un malotru Et je perds mon amour et ma place ! Elle est cruelle mais son dédain Me donne une ardeur nouvelle Oui, tu verras, et dès demain, Ce que peut faire un larbin Adieu... adieu ! Je pars sans détourner les yeux Mais avant trois mois Vous entendrez parler d' moi Adieu... adieu ! Je prouverai sous d'autres cieux En Chine, au Texas, Que j'ai tout pour être un as Je n' sais pas très bien encore Si je deviendrai chercheur d'or Ou chasseur de phoques au pôle Nord Chef de bande chez les gangsters Ou pédicure chez Rockefeller Mais je s'rai bientôt millionnaire Adieu... adieu ! Ne vous en faites pas pour moi Messieurs, le petit Léopold Nagera bientôt dans le Pactole 2 De par le monde, dans tous les coins Il est des brunes et des blondes Qui seront très fières de m'avoir pour conjoint Je ne m'en fais pas une seconde Comme en Turquie font les Pachas Quand ils ont des insomnies Je n'aurai qu'à choisir dans le tas Et j'oublierai Joséfa final Si vous voulez Des nouvelles de mon moral Vous en trouverez En première page dans votre journal
Comme il habitait les Batignolles, étant employé au ministère de l'instruction publique, il prenait chaque matin l'omnibus, pour se cendre à son bureau. Et chaque matin il voyageait jusqu'au centre de Paris, en face d'une jeune fille dont il devint amoureux. Elle allait à son magasin, tous les jours, à la même heure. C'était une petite brunette, de ces brunes dont les yeux sont si noirs qu'ils ont l'air de taches, et dont le teint à des reflets d'ivoire. Il la voyait apparaître toujours au coin de la même rue ; et elle se mettait à courir pour rattraper la lourde voiture. Elle courait d'un petit air pressé, souple et gracieux; et elle sautait sur le marche-pied avant que les chevaux fussent tout à fait arrêtés. Puis elle pénétrait dans l'intérieur en soufflant un peu, et, s'étant assise, jetait un regard autour d'elle. La première fois qu'il la vit, François Tessier sentit que cette figure-là lui plaisait infiniment. On rencontre parfois de ces femmes qu'on a envie de serrer éperdument dans ses bras, tout de suite, sans les connaître. Elle répondait, cette jeune fille, à ses désirs intimes, à ses attentes secrètes, à cette sorte d'idéal d'amour qu'on porte, sans le savoir, au fond du cœur. Il la regardait obstinément, malgré lui. Gênée par cette contemplation, elle rougit. Il s'en aperçut et voulut détourner les yeux ; mais il les ramenait à tout moment sur elle, quoiqu'il s'efforçât de les fixer ailleurs. Au bout de quelques jours, ils se connurent sans s'être parlé. Il lui cédait sa place quand la voiture était pleine et montait sur l'impériale, bien que cela le désolât. Elle le saluait maintenant d'un petit sourire ; et, quoiqu'elle baissât toujours les yeux sous son regard qu'elle sentait trop vif, elle ne semblait plus fâchée d'être contemplée ainsi. Ils finirent par causer. Une sorte d'intimité rapide s'établit entre eux, une intimité d'une demi-heure par jour. Et c'était là, certes, la plus charmante demi-heure de sa vie à lui. Il pensait à elle tout le reste du temps, la revoyait sans cesse pendant les longues séances du bureau, hanté, possédé, envahi par cette image flottante et tenace qu'un visage de femme aimée laisse en nous. Il lui semblait que la possession entière de cette petite personne serait pour lui un bonheur fou, presque au-dessus des réalisations humaines. Chaque matin maintenant elle lui donnait une poignée de main, et il gardait jusqu'au soir la sensation de ce contact, le souvenir dans sa chair de la faible pression de ces petits doigts ; il lui semblait qu'il en avait conservé l'empreinte sur sa peau. Il attendait anxieusement pendant tout le reste du temps ce court voyage en omnibus. Et les dimanches lui semblaient navrants. Elle aussi l'aimait, sans doute, car elle accepta, un samedi de printemps, d'aller déjeuner avec lui, à Maisons-Laffitte, le lendemain. Elle était la première à l'attendre à la gare. Il fut surpris ; mais elle lui dit — Avant de partir, j'ai à vous parler. Nous avons vingt minutes c'est plus qu'il ne faut. Elle tremblait, appuyée à son bras, les yeux baissés et les joues pâles. Elle reprit — Il ne faut pas que vous vous trompiez sur moi. Je suis une honnête fille, et je n'irai là-bas avec vous que si vous me promettez, si vous me jurez de ne rien... de ne rien faire... qui soit... qui ne soit pas... convenable.... Elle était devenue soudain plus rouge qu'un coquelicot. Elle se tut. Il ne savait que répondre, heureux et désappointé en même temps. Au fond du cœur, il préférait peut-être que ce fût ainsi; et pourtant... pourtant il s'était laissé bercer, cette nuit, par des rêves qui lui avaient mis le feu dans les veines. Il l'aimerait moins assurément s'il la savait de conduite légère; mais alors ce serait si charmant, si délicieux pour lui ! Et tous les calculs égoïstes des hommes en matière d'amour lui travaillaient l'esprit. Comme il ne disait rien, elle se remit à parler d'une voix émue, avec des larmes au coin des paupières — Si vous ne me promettez pas de me respecter tout à fait, je m'en retourne à la maison. Il lui serra le bras tendrement et répondit — Je vous le promets ; vous ne ferez que ce que vous voudrez. Elle parut soulagée et demanda en souriant — C'est bien vrai, ça ? Il la regarda au fond des yeux. — Je vous le jure ! — Prenons les billets, dit-elle. Ils ne purent guère parler en route, le wagon étant au complet. Arrivés à Maisons-Laffitte, ils se dirigèrent vers la Seine. L'air tiède amollissait la chair et l'âme. Le soleil tombant en plein sur le fleuve, sur les feuilles et les gazons, jetait mille reflets de gaieté dans les corps et dans les esprits. Ils allaient, la main dans la main, le long de la berge, en regardant les petits poissons qui glissaient, par troupes, entre deux eaux. Ils allaient, inondés de bonheur, comme soulevés de terre dans une félicité éperdue. Elle dit enfin — Comme vous devez me trouver folle. Il demanda — Pourquoi ça ? Elle reprit — N'est-ce pas une folie de venir comme ça toute seule avec vous ? — Mais non ! c'est bien naturel. — Non ! non ! ce n'est pas naturel — pour moi, parce que je ne veux pas fauter et c'est comme ça qu'on faute, cependant. Mais si vous saviez ! C'est si triste, tous les jours, la même chose, tous les jours du mois et tous les mois de l'année. Je suis toute seule avec maman. Et comme elle a eu bien des chagrins, elle n'est pas gaie. Moi, je fais comme je peux. Je tâche de rire quand même ; mais je ne réussis pas toujours. C'est égal, c'est mal d'être venue. Vous ne m'en voudrez pas, au moins. Pour répondre, il l'embrassa vivement dans l'oreille. Mais elle se sépara de lui, d'un mouvement brusque ; et, fâchée soudain — Oh ! monsieur François ! après ce que vous m'avez juré. Et ils revinrent vers Maisons-Laffitte. Ils déjeunèrent au Petit-Havre, maison basse, ensevelie sous quatre peupliers énormes, au bord de l'eau. Le grand air, la chaleur, le petit vin blanc et le trouble de se sentir l'un près de l'autre les rendaient rouges, oppressés et silencieux. Mais après le café une joie brusque les envahit, et, ayant traversé la Seine, ils repartirent le long de la rive, vers le village de La Frette. Tout à coup il demanda — Comment vous appelez-vous ? — Louise. Il répéta Louise ; et il ne dit plus rien. La rivière, décrivant une longue courbe, allait baigner au loin une rangée de maisons blanches qui se miraient dans l'eau, la tête en bas. La jeune fille cueillait des marguerites, faisait une grosse gerbe champêtre, et lui, il chantait à pleine bouche, gris comme un jeune cheval qu'on vient de mettre à l'herbe. À leur gauche, un coteau planté de vignes suivait la rivière. Mais François soudain s'arrêta et demeurant immobile d'étonnement — Oh ! regardez, dit-il. Les vignes avaient cessé, et toute la côte maintenant était couverte de lilas en fleurs. C'était un bois violet ! Une sorte de grand tapis étendu sur la terre, allant jusqu'au village, là-bas, à deux ou trois kilomètres. Elle restait aussi saisie, émue. Elle murmura — Oh! que c'est joli ! Et, traversant un champ, ils allèrent, en courant, vers cette étrange colline, qui fournit, chaque année, tous les lilas traînés à travers Paris, dans les petites voitures des marchandes ambulantes. Un étroit sentier se perdait sous les arbustes. Ils le prirent et, ayant rencontré une petite clairière, ils s'assirent. Des légions de mouches bourdonnaient au-dessus d'eux, jetaient dans l'air un ronflement doux et continu. Et le soleil, le grand soleil d'un jour sans brise, s'abattait sur le long coteau épanoui, faisait sortir de ce bois de bouquets un arôme puissant, un immense souffle de parfums, cette sueur des fleurs. Une cloche d'église sonnait au loin. Et, tout doucement, ils s'embrassèrent, puis s'étreignirent, étendus sur l'herbe, sans conscience de rien que de leur baiser. Elle avait fermé les yeux et le tenait à pleins bras, le serrant éperdument, sans une pensée, la raison perdue, engourdie de la tête aux pieds dans une attente passionnée. Et elle se donna tout entière sans savoir ce qu'elle faisait, sans comprendre même qu'elle s'était livrée à lui. Elle se réveilla dans l'affolement des grands malheurs et elle se mit à pleurer, gémissant de douleur, la figure cachée sous ses mains. Il essayait de la consoler. Mais elle voulut repartir, revenir, rentrer tout de suite. Elle répétait sans cesse, en marchant à grands pas — Mon Dieu ! mon Dieu ! Il lui disait — Louise ! Louise ! restons, je vous en prie. Elle avait maintenant les pommettes rouges et les yeux caves. Dès qu'ils furent dans la gare de Paris, elle le quitta sans même lui dire adieu. Quand il la rencontra, le lendemain, dans l'omnibus, elle lui parut changée, amaigrie. Elle lui dit — Il faut que je vous parle ; nous allons descendre au boulevard. Dès qu'ils furent seuls, sur le trottoir — Il faut nous dire adieu, dit-elle. Je ne peux pas vous revoir après ce qui s'est passé. Il balbutia — Mais, pourquoi ? — Parce que je ne peux pas. J'ai été coupable. Je ne le serai plus. Alors il l'implora, la supplia, torturé de désirs, affolé du besoin de l'avoir tout entière, dans l'abandon absolu des nuits d'amour. Elle répondait obstinément — Non, je ne peux pas. Non, je ne peux pas. Mais il s'animait, s'excitait davantage. Il promit de l'épouser. Elle dit encore — Non. Et le quitta. Pendant huit jours, il ne la vit pas. Il ne la put rencontrer, et, comme il ne savait point son adresse, il la croyait perdue pour toujours. Le neuvième, au soir, on sonna chez lui. Il alla ouvrir. C'était elle. Elle se jeta dans ses bras, et ne résista plus. Pendant trois mois, elle fut sa maîtresse. Il commençait à se lasser d'elle, quand elle lui apprit qu'elle était grosse. Alors, il n'eut plus qu'une idée en tête rompre à tout prix. Comme il n'y pouvait parvenir, ne sachant s'y prendre, ne sachant que dire, affolé d'inquiétudes, avec la peur de cet enfant qui grandissait, il prit un parti suprême. Il déménagea, une nuit, et disparut. Le coup fut si rude qu'elle ne chercha pas celui qui l'avait ainsi abandonnée. Elle se jeta aux genoux de sa mère en lui confessant son malheur ; et, quelques mois plus tard, elle accoucha d'un garçon. Des années s'écoulèrent. François Tessier vieillissait sans qu'aucun changement se fit en sa vie. Il menait l'existence monotone et morne des bureaucrates, sans espoirs et sans attentes. Chaque jour, il se levait à la même heure, suivait les mêmes rues, passait par la même porte devant le même concierge, entrait dans le même bureau, s'asseyait sur le même siège, et accomplissait la même besogne. Il était seul au monde, seul, le jour, au milieu de ses collègues indifférents, seul, la nuit, dans son logement de garçon. Il économisait cent francs par mois pour la vieillesse. Chaque dimanche, il faisait un tour aux Champs-Élysées, afin de regarder passer le monde élégant, les équipages et les jolies femmes. Il disait le lendemain, à son compagnon de peine — Le retour du bois était fort brillant, hier. Or, un dimanche, par hasard, ayant suivi des rues nouvelles, il entra au parc Monceau. C'était par un clair matin d'été. Les bonnes et les mamans, assises le long des allées, regardaient les enfants jouer devant elles. Mais soudain François Tessier frissonna. Une femme passait, tenant par la main deux enfants un petit garçon d'environ dix ans, et une petite fille de quatre ans. C'était elle. Il fit encore une centaine de pas, puis s'affaissa sur une chaise, suffoqué par l'émotion. Elle ne l'avait pas reconnu. Alors il revint, cherchant à la voir encore. Elle s'était assise, maintenant. Le garçon demeurait très sage, à son côté, tandis que la fillette faisait des pâtés de terre. C'était elle, c'était bien elle. Elle avait un air sérieux de dame, une toilette simple, une allure assurée et digne. Il la regardait de loin, n'osant pas approcher. Le petit garçon leva la tête. François Tessier se sentit trembler. C'était son fils, sans doute. Et il le considéra, et il crut se reconnaître lui-même tel qu'il était sur une photographie faite autrefois. Et il demeura caché derrière un arbre, attendant qu'elle s'en allât, pour la suivre. Il n'en dormit pas la nuit suivante. L'idée de l'enfant surtout le harcelait. Son fils ! Oh ! s'il avait pu savoir, être sûr ? Mais qu'aurait-il fait ? Il avait vu sa maison ; il s'informa. Il apprit qu'elle avait été épousée par un voisin, un honnête homme de mœurs graves, touché par sa détresse. Cet homme, sachant la faute et la pardonnant, avait même reconnu l'enfant, son enfant à lui, François Tessier. Il revint au parc Monceau chaque dimanche. Chaque dimanche il la voyait, et chaque fois une envie folle, irrésistible, l'envahissait, de prendre son fils dans ses bras, de le couvrir de baisers, de l'emporter, de le voler. Il souffrait affreusement dans son isolement misérable de vieux garçon sans affections; il souffrait une torture atroce, déchiré par une tendresse paternelle faite de remords, d'envie, de jalousie, et de ce besoin d'aimer ses petits que la nature a mis aux entrailles des êtres. Il voulut enfin faire une tentative désespérée, et, s'approchant d'elle, un jour, comme elle entrait au parc, il lui dit, planté, au milieu du chemin, livide, les lèvres secouées de frissons —Vous ne me reconnaissez pas ? Elle leva les yeux, le regarda, poussa un cri d'effroi, un cri d'horreur, et, saisissant par les mains ses deux enfants, elle s'enfuit, en les traînant derrière elle. Il rentra chez lui pour pleurer. Des mois encore passèrent. Il ne la voyait plus. Mais il souffrait jour et nuit, rongé, dévoré par sa tendresse de père. Pour embrasser son fils, il serait mort, il aurait tué, il aurait accompli toutes les besognes, bravé tous les dangers, tenté toutes les audaces. Il lui écrivit à elle. Elle ne répondit pas. Après vingt lettres, il comprit qu'il ne devait point espérer la fléchir. Alors il prit une résolution désespérée, et prêt à recevoir dans le cœur une balle de revolver s'il le fallait. Il adressa à son mari un billet de quelques mots Monsieur, Mon nom doit être pour vous un sujet d'horreur. Mais je suis si misérable, si torturé par le chagrin, que je n'ai plus d'espoir qu'en vous. Je viens vous demander seulement un entretien de dix minutes. J'ai l'honneur, etc. » Il reçut le lendemain la réponse Monsieur, Je vous attends mardi à cinq heures. » En gravissant l'escalier, François Tessier s'arrêtait de marche en marche, tant son cœur battait. C'était dans sa poitrine un bruit précipité, comme un galop de bête, un bruit sourd et violent. Et il ne respirait plus qu'avec effort, tenant la rampe pour ne pas tomber. Au troisième étage, il sonna. Une bonne vint ouvrir. Il demanda — Monsieur Flamel. — C'est ici, monsieur. Entrez. Et il pénétra dans un salon bourgeois. Il était seul ; il attendit éperdu, comme au milieu d'une catastrophe. Une porte s'ouvrit. Un homme parut. Il était grand, grave, un peu gros, en redingote noire. Il montra un siège de la main. François Tessier s'assit, puis, d'une voix haletante — Monsieur... monsieur... je ne sais pas si vous connaissez mon nom... si vous savez... M. Flamel l'interrompit — C'est inutile, monsieur, je sais. Ma femme m'a parlé de vous. Il avait le ton digne d'un homme bon qui veut être sévère, et une majesté bourgeoise d'honnête homme. François Tessier reprit — Eh bien, monsieur, voilà. Je meurs de chagrin, de remords, de honte. Et je voudrais une fois, rien qu'une fois, embrasser... l'enfant... M. Flamel se leva, s'approcha de la cheminée, sonna. La bonne parut. Il dit — Allez me chercher Louis. Elle sortit. Ils restèrent face à face, muets, n'ayant plus rien à se dire, attendant. Et, tout à coup, un petit garçon de dix ans se précipita dans le salon, et courut à celui qu'il croyait son père. Mais il s'arrêta, confus, en apercevant un étranger. M. Flamel le baisa sur le front, puis lui dit — Maintenant, embrasse monsieur, mon chéri. Et l'enfant s'en vint gentiment, en regardant cet inconnu. François Tessier s'était levé. Il laissa tomber son chapeau, prêt à choir lui-même. Et il contemplait son fils. M. Flamel, par délicatesse, s'était détourné, et il regardait par la fenêtre, dans la rue. L'enfant attendait, tout surpris. Il ramassa le chapeau et le rendit à l'étranger. Alors François, saisissant le petit dans ses bras, se mit à l'embrasser follement à travers tout son visage, sur les yeux, sur les joues, sur la bouche, sur les cheveux. Le gamin, effaré par cette grêle de baisers, cherchait à les éviter, détournait la tête, écartait de ses petites mains les lèvres goulues de cet homme. Mais François Tessier, brusquement, le remit à terre. Il cria — Adieu ! adieu ! Et il s'enfuit comme un voleur.
Paroles de la chanson Georges Milton Adieu Adieu lyrics Adieu Adieu est une chanson en Français - 1 - Elle me chasse... qu'ai-je entendu? Elle ne manque pas d'audace J'suis balancé tout comme un malotru Et je perds mon amour et ma place Elle est cruelle mais son dédain Me donne une ardeur nouvelle Oui tu verras et dès demain Ce que peut faire un larbin. Refrain Adieu, adieu Je pars sans détourner les yeux Mais avant trois mois Vous entendrez parler d'moi Adieu, adieu Je prouverai sous d'autres cieux En Chine, au Texas, Que j'ai tout pour être un as Je n'sais pas très bien encore Si je deviendrai chercheur d'or Ou chasseur de phoques au Pôle Nord Chef de bande chez les gangsters Ou pédicure chez Rockefeller Mais je s'rai bientôt millionnaire Adieu, adieu, N'vous en faites pas pour moi Messieurs, le p'tit Léopold Nag'ra bientôt dans l'Pactol'. - 2 - De par le monde dans tous les coins Il est des brunes et des blondes Qui s'ront très fières de m'avoir pour conjoint Je ne m'en fais pas une seconde Comme en Turquie font les Pachas Quand ils ont des insomnies Je n'aurai qu'à choisir dans l'tas Et j'oublierai Joséfa. Refrain 2 Adieu, adieu Je pars sans détourner les yeux Mais avant trois mois Vous entendrez parler d'moi Adieu, adieu Je prouverai sous d'autres cieux En Chine, au Texas, Que j'ai tout pour être un as Je n'sais pas très bien encore Si je deviendrai chercheur d'or Ou chasseur de phoques au Pôle Nord Chef de bande chez les gangsters Ou pédicure chez Rockefeller Mais je s'rai bientôt millionnaire Adieu, adieu, N'vous en faites pas pour moi Messieurs, le p'tit Léopold Nag'ra bientôt dans l'Pactol'. Si vous voulez Des nouvelles de mon moral Vous en trouv'rez En première page dans votr' journal. Crédits parole paroles ajoutées par YanRev
adieu adieu je pars sans détourner les yeux